La raison de la visite de Kamala Harris en Zambie remise en question par un chef de l’opposition

© AP Photo / Andrew HarnikKamala Harris
Kamala Harris - Sputnik Afrique, 1920, 01.04.2023
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Le chef de file du principal parti zambien de l’opposition a calculé le temps que la vice-Présidente des États-Unis a réservé pour son programme en Zambie. "Son programme est très bref. Il est difficile de savoir en quoi consiste toute sa visite", en a-t-il déduit.
La visite de la vice-Présidente américaine Kamala Harris en Zambie a suscité des interrogations, et notamment celles du président du Parti socialiste du pays, Fred M’membe, qui peine à comprendre le sens de ce déplacement.
"La vice-Présidente des États-Unis, Kamala Harris, passera cet après-midi 15 minutes dans un entretien bilatéral 1+2 et 20 minutes dans un entretien bilatéral 1+11 avec le Président Hakainde Hichilema", a-t-il écrit vendredi 31 mars sur les réseaux sociaux.
Il y a additionné les 40 minutes qu’elle passerait à l’Assemblée nationale, un quart d’heure de conférence de presse, puis 10 minutes à prendre des photos et 5 minutes à signer le livre d’or, ainsi qu’une demi-heure environ réservée pour les événements de ce 1er avril pour dresser des "conclusions pessimistes".
"C'est presque tout ce qu’il y aura avec l'État zambien et les affaires du gouvernement", a-t-il déploré.
Et d’ajouter: "Son programme est très bref. Il est difficile de savoir en quoi consiste toute sa visite."
M.M’membe a rappelé que la vice-Présidente était arrivée en Zambie après le Sommet de la démocratie.

Un "pays d’assassins"

Cet événement organisé par les États-Unis, "un pays qui a renversé tant de gouvernements et qui a conduit tant de coups d’État en Afrique et ailleurs", n’est pas resté lui non plus sans réaction de la part de Fred M’membe.
Car Kamala Harris représente ce même pays "qui a tué tant de nos leaders".
"Les assassins de Patrice Lumumba, de Kwame Nkrumah, de Nasser, de Mouammar Kadhafi viendront nous enseigner la démocratie", s’est-il indigné lors du deuxième Forum international sur la démocratie qui s'est tenu à Pékin.
Le fait qu’un pays "basé sur la force brutale, sur l'asservissement d'autres êtres humains, sur l'humiliation et l’exploitation des Africains, viendra aujourd'hui nous enseigner la démocratie" a révolté M.M’membe.
"Si vous n'avez pas de respect pour la dignité des autres, si vous ne respectez pas la souveraineté des autres pays, vous ne pouvez pas prétendre au titre de ‘champion de la démocratie’", a-t-il asséné concernant les Américains.
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