Kamala Harris "risque d'être arrêtée si elle promeut les droits des homosexuels" en Zambie

© AP Photo / Matt RourkeKamala Harris
Kamala Harris - Sputnik Afrique, 1920, 28.03.2023
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Si la vice-Présidente américaine Kamala Harris, qui a entamé sa tournée africaine, "promeut les droits des homosexuels" en Zambie, elle "risque d'être arrêtée" dans le pays, déclare le politicien zambien Bowman Lusambo. De son côté, un parlementaire ghanéen s’interroge sur le droit moral de la responsable US d’intervenir sur ce sujet.
Kamala Harris pourrait être poursuivie pénalement si elle entendait promouvoir les droits des homosexuels en Zambie, a estimé un ancien parlementaire zambien, membre du parti Front patriotique.
À l’approche de sa visite, Bowman Lusambo a mis en garde la responsable américaine contre une éventuelle arrestation.
"La vice-présidente Harris devrait être informée qu'elle risque d'être arrêtée si elle promeut les droits des homosexuels en Zambie, comme elle l'a fait au Ghana, car c'est une infraction pénale de promouvoir des actes contre nature dans notre belle nation", lance-t-il dans un message publié ce 28 mars sur les réseaux sociaux.

Propagande LGBT

Cette réaction intervient après le déplacement de Kamala Harris au Ghana, premier pays de sa tournée africaine. Lors de sa rencontre à Accra avec le Président ghanéen, Nana Akufo-Addo, elle l’a interrogé le 27 mars sur un projet de loi, actuellement devant le Parlement ghanéen, qui concerne l’encadrement des relations homosexuelles, proscrites dans le pays.
"Il faut rappeler à la vice-Présidente Harris que les relations homosexuelles peuvent être acceptées aux États-Unis, mais qu'en Zambie, de tels actes ne seront jamais autorisés […]. Certaines frontières ne peuvent être franchies", tonne-t-il.

Aucun droit d’en parler

L'intérêt de Kamala Harris pour ce sujet a suscité une vive protestation aussi au sein du Parlement ghanéen. Entre autres, c’est le parlementaire ghanéen Samuel George qui s’est interrogé sur le "droit moral" de Kamala Harris de poser des questions concernant ce projet de loi.
"Pensez-vous que le parlement du Ghana va être guidé par l'opinion de la vice-Présidente du pays qui est l'un des plus grands violateurs des droits de l'homme?, a-t-il réagi à la radio locale.
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