Rouble russe et dollar zimbabwéen: vers le commerce en devises nationales?
© Sputnik . Vladimir Trefilov
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Les banques russes et zimbabwéennes devraient trouver un moyen pour convertir leurs monnaies nationales et assurer des échanges de réserves d'or, estime au micro de Sputnik un responsable du parti au pouvoir zimbabwéen.
Trouver des alternatives pour ne pas laisser le commerce être perturbé par le dollar américain. C’est ainsi que le porte-parole du parti au pouvoir Union nationale africaine - Front patriotique (ZANU-PF) formule l’objectif principal des échanges commerciaux entre Moscou et Harare.
"Nos banques devraient trouver un moyen pour que le rouble russe et le dollar zimbabwéen soient convertis librement", a estimé Christopher Mutsvangwa auprès de Sputnik.
Le politicien a rappelé que les deux pays possédaient de riches réserves d'or et comptaient parmi les sept pays en termes d'extraction de ce minéral.
"Les volumes de production sont en croissance. Nous extrayons maintenant 35 tonnes par an, mais nous pourrions en extraire 50 tonnes. Nous pourrions donc penser à sécuriser notre commerce de réserves d'or", a ajouté M.Mutsvangwa.
"Renoncer au dollar"
Le Zimbabwe se trouvant sous le joug des sanctions américaines depuis 22 ans, celles introduites contre la Russie ne doivent pas entraver le commerce entre les deux États.
"Personne n’empêchera le commerce entre Moscou et Harare à cause du dollar américain, il faut trouver une alternative. Tout le monde y réfléchit en ce moment, la Chine, l'Inde, le Moyen-Orient, tout le monde veut renoncer au dollar", a poursuivi Christopher Mutsvangwa.
En guise d’exemple, il a indiqué qu’on pourrait avoir recours aux monnaies numériques et aux banques indépendantes. Maintenant Harare utilise le dollar, mais "c'est un facteur limitant".
"Nous commerçons avec la Biélorussie via Afreximbank, dont le siège est au Caire. C'est neutre, ce n'est pas inclus dans le système SWIFT […]. Nous avons besoin de plus de ce type de banques en dehors du système bancaire mondial SWIFT géré par les États-Unis", a expliqué le politicien.
D’autres domaines de coopération
Il a par ailleurs évoqué le souhait du Zimbabwe de devenir membre des BRICS, qui offre justement la possibilité de contourner le SWIFT.
Qui plus est, Harare espère augmenter les achats de matériel aéronautique russe, mais aussi lui acheter directement du pétrole, des engrais et du matériel agricole.
