Pékin rejette les accusations US sur le coronavirus et appelle Washington à ouvrir ses laboratoires
© Sputnik . Alexandre Patrin / Accéder à la base multimédiaUn médecin portant une combinaison de protection
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Un rapport du département américain de l’Énergie concluant que "la pandémie est probablement due à une fuite de laboratoire", mettant ainsi en cause la Chine, a fait réagir le journal chinois Global Times. "C’est au tour des États-Unis d'ouvrir leurs laboratoires biologiques suspects et d'inviter des experts internationaux pour enquêter."
Aux États-Unis, les soupçons visant la Chine ne cessent de pleuvoir.
Après que le battage médiatique autour de "l'incident des objets volants non identifiés" s’est un peu calmé, Washington s’est mis à imputer à la Chine d’éventuelles fournitures d’"armes létales" à la Russie.
La Chambre des représentants a même mis en place un comité restreint sur la concurrence stratégique entre les États-Unis et le Parti communiste chinois, dont la première audience devait se tenir mardi soir et se concentrer sur "la sécurité et d’autres menaces" liées à la Chine.
Ces récentes allégations ont fait réagir le quotidien du Parti Communiste chinois Global Times.
Des rumeurs fabriquées
La goutte d’eau est tombée avec un article du Wall Street Journal rapportant que le département américain de l’Énergie estimait que "la pandémie de Covid est très probablement due à une fuite de laboratoire".
"Il est facile de fabriquer des rumeurs, mais il faut beaucoup de temps, d'énergie et de ressources pour les réfuter, sans compter que les États-Unis utilisent leur appareil d'État pour créer et répandre des rumeurs", a soutenu le Global Times en ajoutant que Washington n'écoutait tout simplement pas les réponses et éclaircissements factuels de la Chine.
Plusieurs agences à la tâche
Le journal indique que les États-Unis ont organisé de nombreuses agences pour mener simultanément des "enquêtes sur les origines du virus". Seuls le FBI et le département de l'Énergie pensent que le virus provient probablement d'une fuite de laboratoire en Chine, tandis que quatre agences et un groupe de renseignement national se tiennent à l’idée que le virus peut avoir une origine naturelle.
"Le fait que les États-Unis utilisent leurs agences de renseignement pour effectuer des recherches sur les origines du virus prouve que la question a été politisée."
Selon le Global Times, les États-Unis ne sont pas qualifiés pour effectuer seuls le traçage des origines. Il s’agit d’une question scientifique sérieuse et complexe, qui ne doit et ne peut être réalisée que par le biais d'une coopération scientifique mondiale.
"Les États-Unis s'appuient sur leur voix forte et leur domination médiatique pour confondre le bien et le mal sur la scène internationale, mais un mensonge répété mille fois reste un mensonge. Sur la question du traçage des origines, c'est au tour des États-Unis d'ouvrir leurs laboratoires biologiques suspects et d'inviter des experts internationaux faisant autorité pour enquêter", affirme le journal.
La Maison-Blanche indécise
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, John Kirby, a déclaré lundi que le Président américain Joe Biden soutenait "un effort total du gouvernement" pour découvrir l’origine du Covid.
Mais il a ajouté que les États-Unis n'ont toujours pas de consensus clair sur ce qui s'est passé.
"Si nous avons quelque chose qui est prêt pour informer le peuple américain et le Congrès, nous le ferons", a-t-il fait savoir.
Rospotrebnadzor dément
La directrice de l’agence sanitaire russe Rospotrebnadzor Anna Popova estime que les instituts de Wuhan n’ont rien étudié qui puisse être lié au coronavirus.
"À propos de Wuhan. Un employé de notre Institut Pasteur a fait partie d’une commission de l’Organisation mondiale de la santé. Ils n’ont rien étudié d’interdit. Il est absolument impossible de confirmer qu’ils ont perdu le virus, qu’il en provient. Le système de sécurité y est de haute qualité", a-t-elle signalé lors d’une réunion d’un comité de la Douma russe.