Sur fond de tensions avec Pékin, Washington revient sur les origines du Covid

© Sputnik . Maria Plotnikova / Accéder à la base multimédiaPékin
Pékin - Sputnik Afrique, 1920, 27.02.2023
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Une nouvelle brique dans l’offensive diplomatique US contre la Chine? Avertissements contre l’aide à Moscou, tensions autour de Taïwan et affaire du mystérieux ballon au-dessus des États-Unis… Cette fois-ci, Washington reproche à l’Empire du milieu d’avoir créé le coronavirus en laboratoire, écrit le Wall Street Journal.
Le département américain de l'Énergie assure que la pandémie due au coronavirus était très probablement le résultat d'une fuite d’un laboratoire chinois, selon un rapport de renseignement classifié, récemment fourni à la Maison-Blanche et à certains membres du Congrès.
Selon The Wall Street Journal, le département de l'Énergie partage désormais la position du Federal Bureau of Investigation (FBI) quant à l'origine du Covid-19. Pourtant, au sein des services de renseignement américains, il n’y a pas d’accord sur ce point.
Pour sa part, le conseiller à la Sécurité nationale du Président américain, Jake Sullivan, n'a pu "ni confirmer ni infirmer l'histoire du Wall Street Journal" dans une interview à CNN. Il a pourtant promis de le "signaler au Congrès et aux Américains" s’ils reçoivent de nouvelles informations là-dessus.
Dans le même temps, quatre autres agences fédérales, dont le panel du renseignement national, jugent toujours que la propagation du coronavirus était probablement le résultat d'une transmission naturelle. Deux autres restent indécises là-dessus.
Peu après l’éclatement de la pandémie, le Président américain de l’époque, Donald Trump, a affirmé à plusieurs reprises que le coronavirus provenait d’un laboratoire chinois. Sous la présidence de Joe Biden, les travaux pour déterminer l'origine du Covid-19 se poursuivent.

Une nouvelle spirale de confrontation

Le sujet de la pandémie qui a fait plus de 6,8 millions de morts à travers le monde refait surface alors que Pékin et Washington surfent sur une nouvelle vague de confrontation à axes multiples. La partie américaine s’est dite "préoccupée" par de supposés projets chinois de livrer des armes létales à la Russie et a promis "de graves conséquences" si cela avait lieu. La Chine rejette ces allégations et appelle les États-Unis à revoir leur position quant au conflit en Ukraine.
Pékin a en outre accusé Washington d’être "le plus grand instigateur de guerres", parce que tout au long de leurs plus de 240 ans d’existence, il n’y a eu que 16 années pendant lesquelles ils n’ont pas été en état de guerre. Selon le porte-parole de la diplomatie chinoise, Wang Wenbin, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, Washington a initié environ 80% des conflits armés, a tenté de renverser plus de 50 gouvernements étrangers, s'est ingéré dans les élections d’au moins 30 pays et a tenté d'éliminer plus de 50 dirigeants étrangers.
Autour de Taïwan sévit une autre confrontation sino-américaine. La tournée en 2022 à Taïpei de Nancy Pelosi, qui était à l’époque présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, a été amplement condamnée par Pékin. Pour lui, cette visite relevait du soutien au séparatisme taïwanais.
Le 27 février, un avion de patrouille américain P-8A Poseidon a survolé le détroit de Taïwan du nord au sud. L'Armée populaire de libération a jugé que ce survol fragilisait la situation et "menaçait la paix et la stabilité" dans la région.
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