Les Tchadiens "ressentent les sanctions" contre la Russie dans leur quotidien, selon un ministre

CC BY-SA 4.0 / Superyouss / Place de la Nation à N'Djaména, République du Tchad
Place de la Nation à N'Djaména, République du Tchad - Sputnik Afrique, 1920, 20.02.2023
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Le Tchad paie les pots cassés des sanctions contre la Russie et ses citoyens en souffrent, a déclaré le ministre des Affaires étrangères du pays, Mohamed Saleh Al-Nazif. Moscou pourrait par ailleurs être d’une aide précieuse dans la lutte contre le terrorisme, a-t-il ajouté.
Si les Européens paient le prix énergétique des sanctions contre la Russie, les restrictions se répercutent bien au-delà du Vieux Continent, jusqu’en Afrique. Le Tchad subit notamment les répercussions des décisions occidentales, a déclaré le ministre des Affaires étrangères du pays, Mohamed Saleh Al-Nazif.
Si les États-Unis tentent de mettre la pression sur les pays africains pour couper les ponts avec la Russie, c’est surtout le poids de sanctions qui affecte le quotidien des Tchadiens, a affirmé le responsable à Sputnik.
"Le problème n'est pas la pression, le problème est qu'un simple citoyen tchadien ressent ces sanctions et les vit", a-t-il ainsi expliqué.
Malgré les menaces américaines, le Tchad est bien décidé à continuer sa coopération avec la Russie, particulièrement dans le domaine militaro-technique, a par ailleurs déclaré Mohamed Saleh Al-Nazif.
Le pays a accueilli favorablement les propos du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui avait proposé l’appui de Moscou aux pays de la région saharo-sahélienne pour lutter contre le terrorisme. "Nous en avons besoin" a affirmé Mohamed Saleh Al-Nazif à Sputnik, alors que la Russie et le Tchad doivent bientôt signer un accord commun en la matière.
La lutte contre le terrorisme et l’un des principaux axes du partenariat entre N'Djamena et Moscou, avec la scolarisation des étudiants tchadiens en Russie, a ajouté le ministre.

Céréales entravées

Les sanctions contre Moscou rejaillissent notamment sur l’Afrique, via les exportations de céréales et d’engrais, dont le continent est très demandeur. Si l’Occident dément toutes restrictions contre les exportations alimentaires russes, les livraisons sont cependant entravées par les sanctions sur les secteurs secondaires, qui découragent les armateurs comme l’expliquait récemment à Sputnik KséniaBolomatova, directrice générale adjointe d’un grand groupe céréalier russe.
"Infliger des sanctions à la Russie, c'est les infliger à l'Afrique", affirme pour sa part Henri Doué Tai, président de la Chambre de commerce ivoiro-russe, qui rappelle que la plupart des cargaisons libérées par les accords céréaliers d’Istanbul sont allées à l’Europe.
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