Virus de Marburg: ce que l’on sait de cette infection qui sévit en Guinée équatoriale

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Un virus  - Sputnik Afrique, 1920, 14.02.2023
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Détectée actuellement en Guinée équatoriale, la fièvre hémorragique causée par le virus de Marburg est extrêmement virulente. La transmission est avant tout interhumaine. Aucun vaccin pour le moment n’a été approuvé, le traitement est symptomatique.
La Guinée équatoriale est confrontée au virus de Marburg: 9 personnes sont décédées, a annoncé le 13 février le ministre de la Santé du pays. Alors que d’autres cas suspects sont analysés, le pays a déclaré "l’alerte sanitaire" dans la province concernée pour contenir "l’épidémie".
Selon l'OMS, au total, près de 500personnes sont mortes du virus depuis 1967, année de sa découverte, principalement en Afrique. Voici les principaux faits en lien avec cette maladie:

Apparition

Ce virus a été nommé d'après Marbourg, la ville allemande où il est apparu. Une trentaine de chercheurs de laboratoires étaient tombés malades alors qu'ils produisaient des vaccins à partir des cellules rénales prélevées sur des singes verts. Parmi ces singes africains importés d'Ouganda, deux ou trois étaient porteurs du virus de Marburg.
Pourtant, ce sont des chauves-souris frugivores, appartenant au genre Rousettus aegyptiacus, qui sont considérées comme les hôtes naturels du virus de Marburg.
Ce virus fait partie de la même famille que celui qui cause Ebola.

Virulence

En fonction de la souche virale et de la prise en charge des cas, le taux de létalité varie de 24% à 88%, selon l’OMS.
Les personnes infectées restent contagieuses tant que le virus est présent dans leur sang, soit plusieurs semaines après la guérison clinique.

Symptômes

La période d’incubation, soit le délai entre l’infection et l’apparition des symptômes, va de 2 à 21 jours.
La maladie causée par le virus de Marburg commence brusquement, avec une forte fièvre, des maux de tête sévères, des malaises intenses, de la diarrhée persistante. De nombreux patients développent des symptômes hémorragiques graves entre le cinquième et le septième jour. Les cas mortels présentent en général des hémorragies sous une forme ou une autre, avec le plus souvent de multiples localisations (saignements du nez, des gencives).
Dans les cas mortels, le décès intervient 8 à 9 jours après l’apparition des symptômes et il est en général précédé d’une perte de sang abondante et d’un choc.

Traitement

Comme le signale l’OMS, il n'existe aucun vaccin ou traitement antiviral approuvé pour traiter le virus, mais la réhydratation et le traitement des symptômes spécifiques augmentent les chances de survie.
Plusieurs traitements à base de produits sanguins, de thérapies immunitaires et de traitements médicamenteux sont en cours de développement.

Transmission

La transmission est avant tout interhumaine et résulte de contacts directs avec du sang, des sécrétions, des organes ou des liquides biologiques de personnes infectées. Des surfaces et des matériaux (par exemple, draps ou vêtements) porteurs du virus peuvent également contribuer à la contamination.

Flambées principales

Depuis 1967, des flambées et des cas sporadiques ont été signalés en Ouganda, en Angola, en République démocratique du Congo, au Kenya et en Afrique du Sud.
En 2005, l’Angola a enregistré 374 cas de cette maladie, avec un taux de létalité de 88%, selon l’OMS. En RDC, de 1998 à 2000, 154 cas ont été recensés avec un taux de létalité de 83%.
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