La CEDEAO rejette l’initiative d’une fédération Mali-Burkina-Guinée

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Continent africain - Sputnik Afrique, 1920, 14.02.2023
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L’organisation africaine régionale CEDEAO s’est prononcée contre l’idée de créer une fédération entre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée. Pourtant, selon le Premier ministre burkinabé, propulseur du projet, les trois pays "doivent impérativement aller vers le fédéralisme".
La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s’est exprimée contre la création d’une fédération entre le Mali, le Burkina Faso et la Guinée.
"On ne va pas vous laisser la faire. Nous sommes à 15, on va rester à 15", a tranché le 10 février Sani Malam Chaibou, deuxième vice-président de la CEDEAO, dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux.
Actuellement membres de la CEDEAO, ces trois pays restent suspendus de toutes les instances de décision de l’organisation suite aux prises du pouvoir par des militaires. Ainsi, la Guinée a été suspendue en septembre 2021, le Mali et le Burkina Faso en janvier 2022. Bamako et Conakry avaient en outre été soumis à d'autres sanctions, en partie levées depuis. La CEDEAO, qui comprend 15 États de l’Afrique de l’Ouest, fait la promotion de la coopération économique et de l'intégration avec l'objectif de créer une union économique et monétaire ouest-africaine.

La fédération

L’idée de créer une "fédération souple" a été annoncée début février par le Premier ministre burkinabé Apollinaire Kyélem de Tambela, en visite au Mali. Les deux pays sont gangrénés depuis des années par les groupes terroristes.
Le 9 février, le chef du gouvernement burkinabé a invité les ministres des Affaires étrangères des trois pays concernés "à se mettre au travail […] pour voir comment réaliser ce désir de nos populations", selon le compte rendu du gouvernement publié le 10 février.
"Le Burkina Faso, le Mali et la Guinée doivent impérativement aller vers le fédéralisme", selon le communiqué.
Concernant l’opposition de la CEDEAO, Apollinaire Kyélem de Tambela a fait savoir que les trois pays "peuvent vivre sans la CEDEAO". Si l’organisation régionale "veut nous empêcher de nous réaliser, nous mènerons notre chemin", a-t-il signalé toujours le 10 février.
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