L’Afrique du Sud demande la révision des sanctions unilatérales des États-Unis

© Sputnik . Vitali Belooussov / Accéder à la base multimédiaPretoria, capitale de l'Afrique du Sud
Pretoria, capitale de l'Afrique du Sud - Sputnik Afrique, 1920, 18.01.2023
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Pretoria a donné à comprendre aux États-Unis son souhait de réviser les sanctions unilatérales qui impactent de nombreux pays, relate la ministre sud-africaine des Relations internationales. Elle a également appelé Washington à renoncer à la loi sur la lutte contre les activités malveillantes de la Russie en Afrique.
La ministre sud-africaine des Relations internationales Naledi Pandor estime que les États-Unis devraient renoncer aux sanctions unilatérales lésant les intérêts de multiples pays.
"Il y a toujours un problème avec des sanctions unilatérales et leur influence sur de nombreux pays qui ne sont pas impliqués dans un conflit concret. C’est pourquoi nous avons dit à nos amis aux États-Unis que nous voulons qu’ils revoient leurs sanctions unilatérales qui ne sont pas souvent une stratégie utile pour régler des problèmes", a-t-elle signalé à Sputnik.
Elle a cité à titre d’exemple les sanctions contre le Zimbabwe, le Venezuela et Cuba lesquelles, bien qu’unilatérales, concernaient de nombreux pays en leur créant de graves problèmes.
La ministre a ajouté que son pays pouvait respecter les sanctions quand le droit humanitaire ou international était violé, "mais lorsque nous sentons qu’elles sont imposées unilatéralement sans une décision de l’Onu, nous n’estimons pas que l’Afrique du Sud y soit liée".

Une loi punissant les nations africaines

Naledi Pandor juge également que le projet de loi américain sur la lutte contre l’activité malveillante de la Russie en Afrique est contraire au droit international et doit être révoqué.
"Je trouve que ce projet de loi doit être révoqué parce qu’il est absolument infondé, contraire au droit international et nous l’avons donné à comprendre à nos collègues aux États-Unis", a-t-elle fait savoir.
La Chambre des représentants des États-Unis avait adopté ce projet de loi en avril 2022 et l’avait remis à l’examen du Sénat.
Dès son adoption par la Chambre des représentants, il avait été ouvertement condamné par Naledi Pandor. Le Washington Post avait rapporté que lors d’une conférence de presse à l’issue de sa rencontre avec le secrétaire d’État américain le 8 août, elle avait déclaré que la loi "punirait les nations africaines pour ne pas avoir fait preuve d’une déférence suffisante envers l’Occident" par rapport à la Russie.
Vladimir Poutine avait précédemment déclaré que la politique visant à contenir et à affaiblir la Russie s’inscrivait dans une stratégie à long terme de l’Occident et que les sanctions avaient causé un grave préjudice à l’ensemble de l’économie mondiale.
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