Kiev aurait tenté de marchander un vote à l’Onu en échange de livraisons d’armes

AG de l'Onu - Sputnik Afrique, 1920, 01.01.2023
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L’Ukraine et Israël se sont brouillés à propos de livraisons d’armements et du vote d’une résolution à l’Onu sur l’action de l’État hébreu dans les territoires palestiniens, rapporte Axios.
Je t’aime, moi non plus. Israël et l’Ukraine se sont livrés à une étrange valse qui s’est mal finie, à propos d’un récent vote à l’Onu, rapporte le média Axios. Le Président israélien Benyamin Nétanyahou a en effet appelé son homologue ukrainien pour qu’il s’oppose à une résolution sur les conséquences de l'occupation par Israël des territoires palestiniens.
Volodymyr Zelensky a alors demandé en échange qu’Israël fournisse à l'Ukraine des systèmes de défense aérienne, a déclaré un responsable ukrainien à Axios. Nétanyahou n’a pas voulu s’engager, mais s’est dit prêt à discuter.
Cette réponse n’a pas plu à Kiev, qui a finalement demandé à son représentant à l’Onu de ne pas assister au vote. Une issue qui semble laisser un goût amer aux deux parties.

"Les deux dirigeants n'étaient pas satisfaits et n'ont pas obtenu ce qu'ils voulaient. Zelensky a décidé que nous n'assisterions pas au vote afin de donner une chance à la relation avec Nétanyahou", a déclaré le responsable ukrainien à Axios.

L’Ukraine avait déjà voté en faveur de plusieurs résolutions contre la politique israélienne ces dernières semaines. L’ambassadeur ukrainien à Tel Aviv s’était d’ailleurs fait remonter les bretelles par les autorités israéliennes.

Une relation floue

Depuis le début du conflit, Israël a toujours tenté de garder ses distances. L’État hébreu refuse notamment de livrer des armes à Kiev, se contentant de cargaisons humanitaires. Israël n’a pas non plus imposé de sanctions à Moscou, ce qui lui a été reproché plusieurs fois par Volodymyr Zelensky.
D’un autre côté, Tel Aviv est obligé de composer avec son allié américain. Une position délicate, qui oblige Israël à "ménager la chèvre et le chou", comme l’expliquait à Sputnik l’historien Gil Mihaely, avant le début du conflit.
"Israël se serait bien passé de cette crise. Premièrement, il y a l’alliance avec les États-Unis et en second, il y a la Russie. Il est donc hors de question de rentrer en collision avec la Russie, avec laquelle l’État hébreu entretient de bonnes relations dans son nouveau voisinage en Syrie, même s’il n’y a pas un alignement politique total", soulignait-il ainsi.
Israël a vu le retour aux affaires de son emblématique dirigeant Benyamin Nétanyahou, fin décembre. Le nouveau Premier ministre a été félicité à cette occasion par les Présidents russe et ukrainien.
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