"Nous faisons des coups d’État chaque année": le fondateur du groupe Wagner trolle la presse

© Sputnik . Viktor Antonyuk  / Accéder à la base multimédiaUn paramilitaire du groupe de sécurité privée Wagner dans le Donbass
Un paramilitaire du groupe de sécurité privée Wagner dans le Donbass - Sputnik Afrique, 1920, 16.12.2022
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L’homme d’affaires russe Evgueni Prigojine, souvent pointé du doigt pour être derrière le groupe Wagner, a ironisé sur la présence de ce dernier en Afrique, écornant au passage les missions de l’Onu sur le continent.
Le groupe de sécurité privé Wagner n’en finit pas d’alimenter les fantasmes. Ce 13 décembre, le Président ghanéen a notamment assuré que Wagner avait passé des contrats avec le Burkina Faso.
Des propos qui ont émoustillé la presse occidentale, laquelle a assailli de questions le fondateur du groupe Evgueni Prigojine. Celui-ci a répondu avec ironie sur Telegram.
"Nous sommes présents dans 80% des pays africains. Nous possédons la plupart du minerai du continent. Nous avons un grand nombre de mines illégales [….] Nous organisons des coups d'État chaque année […] ‘Nous’, ce sont les forces armées de l’Onu, que certains appellent Casques bleus", a-t-il ainsi déclaré.
L’homme d’affaires a ajouté qu’en comparaison, Wagner se devait d’avoir "les mains libres" et ne s’engageait dans aucun projet économique, minier ou autre. Une manière également de se placer au-delà des sanctions et mesures de restrictions financières.

Missions de l’Onu contestées

Les propos d’Evgueni Prigojine font écho aux difficultés que rencontrent les missions de maintien de la paix de l’Onu, de plus en plus décriées dans certains pays d’Afrique.
La Minusma a notamment essuyé de cinglants échecs au Mali, plus de 174 Casques bleus y ayant perdu la vie depuis le début de l’opération en 2013. Plusieurs États, la Suède et la Côte-d’Ivoire en tête, comptent d’ailleurs retirer leurs contingents de la mission en 2023.
Pire encore: les missions de l’Onu rencontrent désormais l’hostilité d’une partie de la population, qui leur reproche leur inefficacité. La passivité de la Minusma dans la lutte contre le terrorisme provoque notamment un ras-le-bol au Mali, comme le confiait récemment à Sputnik Ousmane Aly, économiste à Bamako.
"Les missions des Nations unies sont considérées comme inefficaces et les populations sont de plus en plus fatiguées de leur présence, qui n’empêchent pas les terroristes de détruire des villages entiers", résumait-il.
Ces derniers mois, des manifestations ont également eu lieu contre la Monusco en RDC ou contre la présence de l’Onu au Soudan.
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