Empêtré dans une affaire de corruption en RDC, Glencore paiera 180 millions de dollars

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Des billets de banque - Sputnik Afrique, 1920, 05.12.2022
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Le négociant Glencore a trouvé un accord avec les autorités congolaises sur une affaire de corruption et paiera une amende de 180 millions de dollars. L’entreprise, pointée pour avoir versé d’énormes pots-de-vin pour l’accès aux ressources en Afrique, a déjà réglé des litiges similaires avec les États-Unis et la Grande-Bretagne.
Le géant du négoce des matières premières et d’exploitation minière a annoncé ce lundi 5 décembre avoir trouvé un accord avec les autorités de la République Démocratique du Congo (RDC) pour régler une affaire de corruption.
"Glencore est un investisseur de longue date en RDC et est heureux d'avoir conclu cet accord pour faire face aux conséquences de sa conduite passée", a déclaré Kalidas Madhavpeddi, président du groupe.
Ainsi, l’entreprise, basée en Suisse, paiera à la RDC 180 millions de dollars concernant des actes présumés de corruption pour la période de 2007 à 2018.
En mai 2022, le groupe admet avoir versé 27,5 millions de dollars en RDC en bakchich et autres paiements illégaux afin d’obtenir des avantages commerciaux sur les contrats miniers.

Accusations massives de corruption

Сes dernières années, diverses enquêtes sur les activités de Glencore et ses filiales ont été menées en RDC, mais également aux États-Unis, en Grande-Bretagne, en Suisse et aux Pays-Bas. Le groupe a été suspecté de verser des pots-de-vin sur une période de 10 ans dans plusieurs pays: hormis la RDC, ce sont le Brésil, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la Guinée équatoriale, le Nigeria, le Soudan du Sud, le Venezuela.
Début novembre, la justice britannique a condamné le groupe à payer 280 millions de livres, soit 344 millions de dollars, pour des faits de corruption en Afrique. L'enquête britannique, lancée en 2019, avait révélé que Glencore, par l'intermédiaire d'employés et agents, avait versé des dessous-de-table à hauteur de plus de 28 millions de dollars pour avoir un accès préférentiel au pétrole.
En mai, le groupe a plaidé coupable de faits de corruption en Afrique et en Amérique du Sud et de manipulation des marchés pétroliers, et a accepté de payer aux États-Unis une amende de 700 millions de dollars. Les autorités américaines menaient leur enquête depuis 2018.
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