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Les restes humains "coloniaux" font scandale en Europe
Les restes humains "coloniaux" font scandale en Europe
Sputnik Afrique
L’horreur serait toujours d’actualité chez les "colons". En effet, certains pays européens détiendraient encore dans leurs musées des dizaines de milliers de... 04.12.2022, Sputnik Afrique
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Un musée de Paris conserverait 18.000 crânes humains, notamment ceux d’Africains, d’Australiens et d’Indiens d’Amérique qui reposent au sous-sol, place du Trocadéro, d’après une enquête fouillée du New York Times, parue le 28 novembre, relate Radio France international (RFI).En Belgique, précisément à Bruxelles, trois crânes coloniaux ont été mis en vente, puis retirés après la publication, le 29 novembre, de l’article d’un journaliste de Paris-Match Belgique qui enquête depuis 2018 sur les restes humains de l’ère coloniale.Quelque 40.000 ossements rapportés d’Indonésie à la fin du XIXe siècle par l’anatomiste et médecin néerlandais Eugène Dubois, sont encore disponibles aux Pays-Bas. Parmi ces ossements, la calotte crânienne d’un Javanais de l’ère préhistorique, témoin du "chaînon manquant" dans l’évolution du singe à l’homme, est d’ailleurs en train de devenir un sujet de polémiques, fait savoir RFI.Des restes rendus à leurs pays d’origineCertaines anciennes puissances coloniales ont accepté de restituer des restes humains à leurs pays d’origine. Entre autres l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.L’Allemagne a déjà restitué 20 crânes à la Namibie, en 2011, puis d’autres dépouilles en 2018, emportées d’Afrique australe par les colons après le massacre des Hereros et des Namas. Deux peuples dont Berlin a reconnu les génocides en 2004, et pour lesquels des excuses ont été formulées en 2021.Les Pays-Bas ont rendu en 2009 la tête coupée et conservée dans du formol de Badu Bonsu II, un roi ghanéen, décapité en 1838 par des colons. Un écrivain avait découvert par hasard la relique dans les collections d’anatomie de la faculté de médecine de Leyde, et a ensuite alerté l’ambassade du Ghana.Le musée Pitt Rivers à Oxford a commencé en 2017 à remettre certains des 2.000 restes humains qu’il détient, dont sept têtes tatouées et momifiées de Maoris, à la Nouvelle-Zélande. Les comptes sont loin d’être soldés. En effet, le British Muséum garde encore 6.000 restes humains provenant du vaste empire colonial britannique, le musée Duckworth Laboratory en possède 18.000 et le Natural History Muséum plus de 25.000.Nul n’est censé ignorer les atrocités engendrées par la colonisation partout dans le monde, et précisément en Afrique: des membres de révolutionnaires africains rapportés en Europe comme trophée, comme exemple parmi tant d’autres, la "dent" de Patrice Lumumba, ancien Premier ministre congolais, ramenée en Belgique, puis ensuite restituée à sa famille en juin 2022.
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Les restes humains "coloniaux" font scandale en Europe
16:07 04.12.2022 (Mis à jour: 19:16 04.12.2022) L’horreur serait toujours d’actualité chez les "colons". En effet, certains pays européens détiendraient encore dans leurs musées des dizaines de milliers de restes humains issus de la colonisation. Ces reliquats seraient mis aux enchères, tandis que d’autres ont d’ores et déjà été restitués à leur pays d’origine, selon RFI.
Un musée de Paris conserverait 18.000 crânes humains, notamment ceux d’Africains, d’Australiens et d’Indiens d’Amérique qui reposent au sous-sol, place du Trocadéro, d’après une enquête fouillée du New York Times, parue le 28 novembre, relate Radio France international (RFI).
En Belgique, précisément à Bruxelles,
trois crânes coloniaux ont été mis en vente, puis retirés après la publication, le 29 novembre, de l’article d’un journaliste de
Paris-Match Belgique qui enquête depuis 2018 sur les restes humains de l’ère coloniale.
Quelque 40.000 ossements rapportés d’Indonésie à la fin du XIXe siècle par l’anatomiste et médecin néerlandais Eugène Dubois, sont encore disponibles aux Pays-Bas. Parmi ces ossements, la calotte crânienne d’un Javanais de l’ère préhistorique, témoin du "chaînon manquant" dans l’évolution du singe à l’homme, est d’ailleurs en train de devenir un sujet de polémiques, fait savoir RFI.
Des restes rendus à leurs pays d’origine
Certaines anciennes puissances coloniales ont accepté de restituer des restes humains à leurs pays d’origine. Entre autres l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas.
L’Allemagne a déjà restitué 20 crânes à la Namibie, en 2011, puis d’autres dépouilles en 2018, emportées d’Afrique australe par les colons après le massacre des Hereros et des Namas. Deux peuples dont Berlin a reconnu les génocides en 2004, et pour lesquels des excuses ont été formulées en 2021.
Les Pays-Bas ont rendu en 2009 la tête coupée et conservée dans du formol de Badu Bonsu II, un roi ghanéen, décapité en 1838 par des colons. Un écrivain avait découvert par hasard la relique dans les collections d’anatomie de la faculté de médecine de Leyde, et a ensuite alerté l’ambassade du Ghana.
Le musée Pitt Rivers à Oxford a commencé en 2017 à remettre certains des 2.000 restes humains qu’il détient, dont sept têtes tatouées et momifiées de Maoris, à la Nouvelle-Zélande. Les comptes sont loin d’être soldés. En effet, le British Muséum garde encore 6.000 restes humains provenant du vaste empire colonial britannique, le musée Duckworth Laboratory en possède 18.000 et le Natural History Muséum plus de 25.000.
Nul n’est censé ignorer les atrocités engendrées par la colonisation partout dans le monde, et précisément en Afrique: des membres de révolutionnaires africains rapportés en Europe comme trophée, comme exemple parmi tant d’autres, la "dent" de
Patrice Lumumba, ancien Premier ministre congolais, ramenée en Belgique, puis ensuite restituée à sa famille en juin 2022.