Ursula von der Leyen se risque à une querelle diplomatique avec Londres dans une comparaison étrange

© Sputnik . Alexeї Vitvitsky / Accéder à la base multimédiaUrsula von der Leyen
Ursula von der Leyen  - Sputnik Afrique, 1920, 03.12.2022
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La présidente de la Commission européenne a embarrassé la diplomatie de l’UE en comparant la domination britannique en Irlande à l’opération russe en Ukraine. "Non diplomatique, imprudent et faux", selon un ex-secrétaire britannique aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle.
Ursula von der Leyen a mis à l’épreuve les relations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni en assimilant la lutte des Irlandais pour leur indépendance à la situation de l’Ukraine aujourd’hui.
La chef de la Commission européenne s’est ainsi égarée dans ses propos lors d'une allocution devant une séance conjointe du Parlement irlandais à Dublin à l’occasion du 50e anniversaire de l’adhésion de l'Irlande à l'Union européenne, rapporte le Daily Mail.
"Aujourd'hui, une autre nation européenne se bat pour son indépendance. Bien sûr, l'Irlande est loin de la ligne de front en Ukraine. Mais vous comprenez mieux que quiconque pourquoi cette guerre compte tant pour nous tous. Tout comme nos amis d'Europe de l'Est, vous savez qu'en Ukraine, il y a plus en jeu que l'avenir d'un seul pays...", a-t-elle déclaré.
Elle avait plus tôt loué au cours de son intervention "la passion irlandaise pour la liberté".
"Ce pays sait ce que signifie lutter pour le droit d'exister."
Vraisemblablement une allusion à l’idée répandue selon laquelle l’Irlande aurait été la première colonie anglaise.
"C'est une chose extraordinaire de dire ça pour Ursula von der Leyen, non diplomatique, imprudente et fausse", a réagi l'ancien secrétaire aux Affaires, à l’Énergie et à la Stratégie industrielle Jacob Rees-Mogg.
Des déclarations qui interviennent alors que l’UE renégocie les accords commerciaux post-Brexit de l’Irlande du Nord.

Engager des poursuites et faire payer

Mme von der Leyen avait précédemment publié une déclaration affirmant que la Russie devait "payer pour ses crimes horribles" et qu’il fallait créer "un tribunal spécialisé", engager des poursuites à son encontre, mais aussi utiliser les avoirs russes gelés pour indemniser l’Ukraine.
Pour étayer ses propos, elle avait avancé que "l’agression de la Russie" avait abouti à la mort de "20.000 civils et 100.000 militaires". Kiev avait qualifié ces chiffres d’erreur.
Par la suite, le paragraphe sur le nombre de tués a été complètement supprimé dans le texte et dans la vidéo de sa déclaration. Le service de presse de la présidente de la Commission européenne l’a expliqué par une "imprécision", affirmant qu’il s’agissait "des tués et des blessés".
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