L’essor du nucléaire aura lieu en Afrique, selon le chef de Rosatom

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Rosatom (Agence fédérale de l'énergie atomique russe) logo - Sputnik Afrique, 1920, 22.11.2022
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Alors que plusieurs pays passent en revue leur attitude envers l’énergie nucléaire, un essor particulier aura lieu sur le continent africain, selon le dirigeant de Rosatom. Le groupe russe étudie avec plusieurs pays africains l’utilisation de centrales nucléaires de faible puissance.
Intervenant lundi à Sotchi lors d’une réunion du forum international Atomexpo 2022, le directeur général du groupe Rosatom, Alekseï Likhatchev, a signalé que l’Afrique serait l’endroit où l’énergie nucléaire prendrait une dimension globale.
Il a également noté que plusieurs pays avaient déjà changé d’avis sur la question.
"Le Japon est sur la voie du redémarrage de son système énergétique à travers des procédures pénibles, y compris des décisions judiciaires. Des décisions ambitieuses ont été annoncées en France, au Royaume-Uni. Même l’Allemagne parle aujourd’hui ouvertement, par la bouche des membres du gouvernement, de la poursuite du fonctionnement des centrales nucléaires qui sont, de jure, fermées", a-t-il signalé.
Il a précisé que l’énergie nucléaire connaîtrait un essor particulier ailleurs.
"Ce sont les pays qui ont apprécié l’attrait d’une approche nucléaire globale, à savoir le Bangladesh, la Turquie, la Hongrie, l’Égypte, mais surtout des pays du continent africain. Ils sont en train de faire le premier pas et ont conclu avec nous des accords intergouvernementaux en examinant des aspects technologiques et économiques des projets nucléaires qu’ils souhaitent réaliser dans leur pays."

Des centrales de faible puissance pour l’Afrique

Evguéni Pakermanov, président de la société Rusatom Overseas faisant partie de Rosatom, a déclaré au cours du même forum Atomexpo 2022 que Rosatom étudiait l’utilisation des centrales nucléaires de faible puissance avec plusieurs pays africains.
"Étant donné que les réseaux énergétiques en Afrique ne sont pas aussi développés que sur le continent européen, les projets de centrales de faible puissance sont une solution optimale pour les pays africains et y seront très demandés. Nous poursuivons le travail avec le Rwanda, le Nigeria et d’autres pays de la région. Une centrale nucléaire flottante a de larges perspectives dans la région et nous en discutons après plusieurs pays. Je crois que prochainement nous parviendrons à aboutir à des accords concrets", a-t-il révélé.

La centrale d’El-Dabaa

L’exemple est donné par l’Égypte qui a lancé samedi 19 novembre le chantier du deuxième réacteur de sa première centrale nucléaire d’El-Dabaa, construite avec la participation de la Russie.
Elle comprendra quatre réacteurs russes VVER-1200 de génération 3+ répondant aux exigences internationales les plus élevées en matière d'efficacité et de sûreté. La capacité totale sera de quelque 4,8 GW.
La construction du premier réacteur de la centrale d’El-Dabaa a été lancée en juillet dernier.
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