"La Minusma n’a jamais fourni de renseignements utiles" à l'armée malienne

© AFP 2024 SOULEYMANE AG ANARAVéhicule de la Minusma
Véhicule de la Minusma - Sputnik Afrique, 1920, 18.11.2022
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Alors que l'Allemagne envisage de mettre fin à son engagement au sein de la mission Minusma au Mali, Fousseynou Ouattara, membre du Conseil national de transition malien, critique auprès de Sputnik le fonctionnement de l’intevention onusienne et met en avant le droit du Mali de définir ses propres priorités sécuritaires.
"Si l’Allemagne veut nous aider, l’Allemagne doit nous demander ce dont nous avons besoin, et non nous imposer des aides dont on n'a pas besoin", tranche, dans un entretien à Sputnik, Fousseynou Ouattara, vice-président de la commission de défense du Conseil national de transition (CNT) malien.

Tensions autour des vols de reconnaissance

Le haut responsable réagit à la décision du retrait des troupes allemandes du pays, la décision pourrait être annoncée la semaine prochaine, selon l’AFP. Depuis octobre les autorités maliennes n’accordent plus à la Bundeswehr d'autorisations de vol pour ses drones de reconnaissance.

"Il n'y rien d’étonnant que nous n’autorisons plus les drones allemands à survoler notre territoire. Nous-même, nous nous occupons de cela", poursuit Fousseynou Ouattara.

Il ajoute qu’il ne voit pas "pourquoi leurs drones doivent survoler notre territoire, étant donné que l’Allemagne partage le renseignement avec la France".

Pas de renseignements utiles de la Minusma

Fousseynou Ouattara critique le fonctionnement de la mission onusienne dans le pays:

"La Minusma n’a jamais fourni de renseignements utiles aux forces armées de défense du Mali", et elle "n’est jamais intervenue en appui feu pour aider les force de défense du Mali".

D’après lui, la Minusma "s’est bornée à des évacuations sanitaires, à construire peut-être des écoles et quelques bâtiments".

"Prendre attache avec les autorités maliennes"

Environ 1.100 soldats de la Bundeswehr participent à la Minusma, lancée en 2013 pour renforcer la sécurité dans ce pays d'Afrique de l'Ouest en proie aux attaques terroristes. Le mandat des troupes allemandes au Mali court jusqu'à fin mai 2023.
"Je pense que finalement, ils [les Allemands, ndlr] doivent prendre attache avec les autorités maliennes pour leur demander de quoi nous avons besoin aujourd'hui. Ça va enlever ce malentendu entre nous", conclut Fousseynou Ouattara.
Il loue par contre la coopération avec la Russie grâce à laquelle "nous avons les vecteurs aériens, qui font le travail de façon remarquable".
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