En continu: Pour les USA, la Russie est "au bout du compte responsable" de l'incident en Pologne

Les États membres de l'Otan n'ont pas l'intention d'utiliser l'article 4 du Traité de l'Atlantique Nord pour entamer des consultations en raison de l'incident du missile en Pologne, a déclaré mercredi le secrétaire général de l'Alliance Jens Stoltenberg.

Selon cette clause du traité, si un État membre se sent menacé dans son intégrité territoriale et sa souveraineté, il peut engager des consultations avec d'autres États membres dans le cadre de l'Otan.

L'Otan ne dispose "d'aucune indication" permettant d'attribuer l'explosion mortelle en Pologne à "une attaque délibérée" contre ce pays, a estimé mercredi le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, cité par l'AFP.

C'est ainsi que le porte-parole du Kremlin a commenté l'incident survenu à Przewodow. Selon lui, la Pologne aurait pu dire la vérité dès le début, et tout le monde aurait compris que la Russie n'a rien à voir avec cela.

Moscou, pour sa part, préférerait entendre la même réaction agitée qu'a provoquée cet incident à propos des sabotages sur les gazoducs Nord Stream. Or, personne ne s'est empressé à l'époque de mener une enquête, et personne ne la veut encore, selon Dmitri Peskov.

"Dans la situation actuelle, toutes les parties concernées doivent rester calmes et faire preuve de retenue afin d'éviter une escalade", a déclaré lors d'un point presse régulier Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Il a réclamé une "enquête approfondie" sur l'incident en Pologne.

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg doit tenir ce mercredi une "réunion d'urgence" avec les ambassadeurs de l'Alliance, d'après une porte-parole citée par l'AFP. La Maison-Blanche a en outre fait savoir que Joe Biden avait discuté avec son homologue polonais et avec M.Stoltenberg.

Alors que celui-ci a tout de suite identifié l'arme en question comme étant fabriquée en Russie, le chef de l'État a dit qu'il s'agissait "très probablement" d'une arme de fabrication russe mais que ses origines étaient encore en cours de vérification. Selon lui, il s'agit d'un incident "isolé".
Cependant, l'armée polonaise était mercredi en état d'alerte renforcée.

Après une réunion d'urgence de près d'une heure en marge du sommet du G20 à Bali, les chefs d'État ou de gouvernement du G7 (États-Unis, France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Canada, Japon) et de l'Otan ont décidé de "rester en contact étroit pour déterminer des prochaines étapes en fonction de l'enquête". Par ailleurs, ils ont apporté, dans un communiqué, leur "plein soutien" à la Pologne.