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Alger dans les BRICS: "une chance de décoller économiquement, scientifiquement et technologiquement"
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Dans cette nouvelle édition de L’Afrique en marche de Radio Sputnik Afrique, l’économiste Mohamed Achir analyse la demande algérienne d’adhésion aux BRICS... 09.11.2022, Sputnik Afrique
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Alger dans les BRICS: «une chance de décoller économiquement, scientifiquement et technologiquement»
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Dans cette nouvelle édition de L’Afrique en marche de Radio Sputnik Afrique, l’économiste Mohamed Achir analyse la demande algérienne d’adhésion aux BRICS. Ensuite on se penchera avec Lachemi Siagh, financier international, sur les difficultés de l’Afrique à attirer les capitaux étrangers.
Le Dr Mohamed Achir, économiste et enseignant à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, s’est ainsi exprimé sur la déclaration de Leila Zerrouki prononcée ce lundi. La chargée des Grands partenariats internationaux au ministère algérien des Affaires étrangères et de la Coopération a annoncé que son pays avait déposé une demande d’adhésion au groupe des BRICS. Pour rappel, ce format est composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Cette demande officielle, saluée au passage par la Russie, corrobore les déclarations précédentes du Président Abdelmadjid Tebboune. Il a affirmé, fin septembre, que son gouvernement travaillait au "développement du revenu national" pour intégrer le groupe interétatique."Ne pas être endetté n’est pas suffisant pour attirer les capitaux"Dans le monde multipolaire en formation, l’Afrique dispose de beaucoup d’atouts. En effet, outre les matières premières et le potentiel humain jeune à 70%, l’Afrique est actuellement le continent qui enregistre le taux le plus faible en termes de défauts de paiement (5,5%), devant l’Europe occidentale (5,9%), l’Asie (8,8%) et l’Amérique latine (12,9%). Or, malgré cette performance financière, le continent africain peine toujours à attirer les investissements et les capitaux étrangers. Cela a amené le gouverneur de la Banque africaine de développement à pointer une exagération dans l’évaluation des risques par les agences de notation.Ce n’est pas l’avis de Lachemi Siagh, expert financier international et ancien dirigeant de banques d'affaires, notamment en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Il affirme à L’Afrique en marche que "ne pas être juste endetté n’est pas suffisant pour rassurer les investisseurs étrangers et attirer les capitaux". Et d’expliquer que "la bonne gouvernance, le cadre législatif et juridique adéquat, les taxes et la visibilité politique et économique sont également des facteurs déterminants dans les notations attribuées pour chaque pays, partout dans le monde, par les agences de notation".
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Alger dans les BRICS: "une chance de décoller économiquement, scientifiquement et technologiquement"
13:09 09.11.2022 (Mis à jour: 03:01 02.02.2023) Dans cette nouvelle édition de L’Afrique en marche de Radio Sputnik Afrique, l’économiste Mohamed Achir analyse la demande algérienne d’adhésion aux BRICS. Ensuite on se penchera avec Lachemi Siagh, financier international, sur les difficultés de l’Afrique à attirer les capitaux étrangers.
"Par sa demande officielle, l’Algérie s’engage de pied ferme aux côtés des BRICS pour l’édification d’un monde multipolaire et d’un système économique mondial plus juste et plus équitable. Un système pour lequel elle se bat depuis avril 1974 dans le cadre des États non-alignés. Et ce dans le but de faire entendre la voix des pays du tiers monde".
Le Dr Mohamed Achir, économiste et enseignant à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou, s’est ainsi exprimé sur la déclaration de Leila Zerrouki prononcée ce lundi. La chargée des Grands partenariats internationaux au ministère algérien des Affaires étrangères et de la Coopération a annoncé que son pays avait déposé
une demande d’adhésion au groupe des BRICS. Pour rappel, ce format est composé du Brésil, de la Russie, de l’Inde, de la Chine et de l’Afrique du Sud. Cette demande officielle,
saluée au passage par la Russie, corrobore les déclarations précédentes du Président Abdelmadjid Tebboune. Il a affirmé, fin septembre, que son gouvernement travaillait au "développement du revenu national" pour intégrer le groupe interétatique.
"L’Algérie, tout comme tous les pays africains qui aspirent à se développer, à diversifier leurs économies et à se libérer de la dépendance aux pays occidentaux, a une chance inouïe de décoller économiquement, scientifiquement et technologiquement dans le cadre des BRICS. Ceux derniers forment un pôle incontournable dans le monde multipolaire", estime Mohamed Achir.
"Ne pas être endetté n’est pas suffisant pour attirer les capitaux"
Dans le monde multipolaire en formation, l’Afrique dispose de beaucoup d’atouts. En effet, outre les matières premières et le potentiel humain jeune à 70%, l’Afrique est actuellement le continent qui enregistre le taux le plus faible en termes de défauts de paiement (5,5%), devant l’Europe occidentale (5,9%), l’Asie (8,8%) et l’Amérique latine (12,9%). Or, malgré cette performance financière, le continent africain peine toujours à attirer les investissements et les capitaux étrangers. Cela a amené le gouverneur de la Banque africaine de développement à pointer une exagération dans l’évaluation des risques par les agences de notation.
Ce n’est pas l’avis de Lachemi Siagh, expert financier international et ancien dirigeant de banques d'affaires, notamment en Amérique du Nord, en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Il affirme à L’Afrique en marche que "ne pas être juste endetté n’est pas suffisant pour rassurer les investisseurs étrangers et attirer les capitaux". Et d’expliquer que "la bonne gouvernance, le cadre législatif et juridique adéquat, les taxes et la visibilité politique et économique sont également des facteurs déterminants dans les notations attribuées pour chaque pays, partout dans le monde, par les agences de notation".
Cependant, M.Siagh estime que le "système financier occidental basé sur la dette et la réserve fractionnaire était générateur de crise, d’inflation et de chômage. Ce qui fait du système financier eurasien, qui se veut alternatif à l’occidental, une option sérieuse à suivre de très près, notamment pour les pays africains".