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Le Burkina n'exclut pas de réexaminer ses rapports avec la Russie
Le Burkina n'exclut pas de réexaminer ses rapports avec la Russie
Sputnik Afrique
Le Burkina Faso, en proie à des violences depuis sept ans, n'exclut pas de réexaminer ses "rapports" avec la Russie, selon le Premier ministre burkinabè... 31.10.2022, Sputnik Afrique
2022-10-31T11:29+0100
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Lors de manifestations de soutien au coup d'État du 30 septembre qui a porté au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré, des Burkinabé brandissent régulièrement des drapeaux de la Russie, pays avec lequel ils souhaitent que leurs nouveaux dirigeants intensifient les relations. Dans plusieurs pays d'Afrique francophone, Moscou jouit d'un soutien populaire grandissant quand la France, ex-puissance coloniale, y est de plus en plus vilipendée, en particulier au Mali, pays voisin du Burkina également dirigé par des militaires depuis 2020.Après avoir pris le pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a déclaré, dans sa première interview donnée à RFI: "La Russie […] on est déjà en partenariat comme vous pouvez le constater. Même dans notre armée, nous utilisons beaucoup de matériels russes. Donc, c’est déjà un partenaire pour le Burkina Faso"."Peut-être qu'avec la nouvelle donne (sécuritaire) nous réexaminerons nos rapports avec la Russie pour voir s'il faut la renforcer dans un secteur ou pas, s'il faut la réorienter dans l'intérêt du Burkina Faso et dans le respect de sa souveraineté", a-t-il poursuivi.Mais, a-t-il averti, "ce n'est pas à la rue de nous dire de faire ceci ou cela".Si ces marcheurs pro-Russie "sont patriotes, la première marche à faire, c'est contre le terrorisme, c'est dans la lutte contre le terrorisme qu'on doit vérifier le patriotisme de chacun", a-t-il affirmé.Selon le chef du gouvernement, "le meilleur soutien au régime en place c'est d'aller au front, c'est d'aider à lutter contre l'insécurité, c'est d'apporter sa contribution financière ou matérielle pour aider les soldats au front ou pour aider les victimes du terrorisme, plutôt que de passer son temps à marcher".Les autorités issues du coup d'État du 30 septembre ont lancé le recrutement de 50.000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils de l'armée, pour intensifier la lutte antidjihadiste.Changement de pouvoirLe 24 janvier, des militaires emmenés par le lieutenant-colonel Damiba et regroupés au sein d'un groupe appelé Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), avaient renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'incapacité face aux attaques djihadistes qui se sont multipliées au Burkina.Mais ces attaques n'ont pas cessé et un nouveau coup d'État a eu lieu le 30 septembre, portant au pouvoir le capitaine Traoré qui a lui aussi invoqué la dégradation de la situation sécuritaire pour justifier son coup d'État.Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements djihadistes affiliés à Al-Qaïda* et au groupe État islamique (EI)* qui ont fait des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.Plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l'État, notamment du côté des frontières avec le Mali et le Niger.* Organisation terroriste interdite en Russie
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Le Burkina n'exclut pas de réexaminer ses rapports avec la Russie
Le Burkina Faso, en proie à des violences depuis sept ans, n'exclut pas de réexaminer ses "rapports" avec la Russie, selon le Premier ministre burkinabè Apollinaire Kyelem de Tembela.
Lors de manifestations de soutien au coup d'État du 30 septembre qui a porté au pouvoir le capitaine Ibrahim Traoré, des Burkinabé brandissent régulièrement
des drapeaux de la Russie, pays avec lequel ils souhaitent que leurs nouveaux dirigeants intensifient les relations.
Dans plusieurs pays d'Afrique francophone, Moscou jouit d'un soutien populaire grandissant quand la France, ex-puissance coloniale, y est de plus en plus vilipendée, en particulier au Mali, pays voisin du Burkina également dirigé par des militaires depuis 2020.
"Nous coopérons avec la Russie depuis longtemps, c'est en 1967 que les relations ont été nouées entre l'ex-URSS et la Haute-Volta" nom du Burkina Faso à l'époque, et "nous n'avons pas attendu ces marcheurs pour avoir une coopération avec la Russie", a déclaré M. de Tembala dans un entretien dimanche soir à la télévision publique.
Après avoir pris le pouvoir au Burkina Faso, le capitaine
Ibrahim Traoré a déclaré, dans sa première interview donnée à RFI:
"La Russie […] on est déjà en partenariat comme vous pouvez le constater. Même dans notre armée, nous utilisons beaucoup de matériels russes. Donc, c’est déjà un partenaire pour le Burkina Faso"."Peut-être qu'avec la nouvelle donne (sécuritaire) nous réexaminerons nos rapports avec la Russie pour voir s'il faut la renforcer dans un secteur ou pas, s'il faut la réorienter dans l'intérêt du Burkina Faso et dans le respect de sa souveraineté", a-t-il poursuivi.
Mais, a-t-il averti, "ce n'est pas à la rue de nous dire de faire ceci ou cela".
Si ces marcheurs pro-Russie "sont patriotes, la première marche à faire, c'est contre le terrorisme, c'est dans la lutte contre le terrorisme qu'on doit vérifier le patriotisme de chacun", a-t-il affirmé.
Selon le chef du gouvernement, "le meilleur soutien au régime en place c'est d'aller au front, c'est d'aider à lutter contre l'insécurité, c'est d'apporter sa contribution financière ou matérielle pour aider les soldats au front ou pour aider les victimes du terrorisme, plutôt que de passer son temps à marcher".
Les autorités issues du coup d'État du 30 septembre ont lancé le recrutement de 50.000 Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), des supplétifs civils de l'armée, pour intensifier la lutte antidjihadiste.
Le 24 janvier, des militaires emmenés par le lieutenant-colonel Damiba et regroupés au sein d'un groupe appelé Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR), avaient renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, accusé d'incapacité face aux attaques djihadistes qui se sont multipliées au Burkina.
Mais ces attaques n'ont pas cessé et un nouveau coup d'État a eu lieu le 30 septembre, portant au pouvoir le capitaine Traoré qui a lui aussi invoqué la dégradation de la situation sécuritaire pour justifier son coup d'État.
Le Burkina Faso est pris depuis 2015 dans une spirale de violences attribuées à des mouvements djihadistes affiliés à Al-Qaïda* et au groupe État islamique (EI)* qui ont fait des milliers de morts et quelque deux millions de déplacés.
Plus de 40% du territoire échappe au contrôle de l'État, notamment du côté des frontières avec le Mali et le Niger.
* Organisation terroriste interdite en Russie