Crise énergétique: "l’échec est garanti" pour l’Union européenne
© Sputnik . Alexeï Vitvitsky / Accéder à la base multimédiaDrapeau de l'Union européenne, image d'illustration
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Une flambée des prix du gaz, une "perturbation de la production" des entreprises européennes: l’Europe fait actuellement face à "une crise profonde", selon l’ex-ministre grec des Finances. La situation se complique par manque de solidarité au sein de l’UE dans les secteurs de migration, de gaz et d’autres.
L’ancien ministre grec des Finances Yánis Varoufákis a déploré auprès de la chaîne allemande N-TV "une crise profonde" que l’Union européenne est en train de traverser, mais dont les conséquences ne seront pleinement évidentes que dans le futur.
"L’échec est garanti. Nous assistons déjà à une désindustrialisation rapide en Europe. Les entreprises européennes paient dix fois plus pour le gaz que leurs concurrents américains ou chinois", a-t-il observé.
Si, cet été, les réservoirs de stockage de gaz ont été remplis, on observera "des coûts nettement plus élevés" l’année prochaine, a-t-il d’ailleurs expliqué.
En outre, face à une "perturbation de la production", des usines seront très bientôt contraintes de "chercher de nouveaux emplacements aux États-Unis ou dans d'autres pays", a estimé M.Varoufákis.
Quid de solidarité ?
Le député du parlement grec a en outre abordé pour N-TV la question de solidarité européenne. Pour lui, "il n'y a pas d’Union européenne du tout", ça n’existe que "comme nom".
"Il manque tout ce qui rendrait une Union européenne réelle. Et bien sûr, vous voyez quelque chose comme ça encore plus clairement en temps de crise", juge l’ancien ministre expliquant que "chacun fait ce qu'il veut" dans le domaine de l’immigration, du gaz ou encore la transition vers les technologies vertes, ni dans le secteur bancaire.
Auparavant, le manque de solidarité en Union européenne a été dénoncée par le porte-parole de l’Alternative pour l’Allemagne. Selon lui, "les partenariats européens deviennent de plus en plus tendus".
"Par exemple, en ce qui concerne la Hongrie, où M.Orban souhaite garder ses contrats gaziers. Nous voyons très bien que la soi-disant solidarité en Europe se détruit de plus en plus", a expliqué le député.
Dans le même temps, l’Arabie saoudite, le Canada ou la Norvège, avec qui l’Allemagne envisage des contrats gaziers, ont eux-mêmes besoin de gaz. À cet égard, il faudra observer pendant les prochains mois si l’Allemagne aura assez du gaz.