Clash entre le Mali et la France lors du Conseil de sécurité de l'Onu

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Drapeau de l'Onu (image d’illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 19.10.2022
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Les représentants de la France et du Mali se sont lancés des piques lors du Conseil de sécurité des Nations unies, Bamako demandant en vain depuis des mois une réunion spéciale de l’Onu en accusant la France de soutenir les terroristes, ce que Paris réfute.
La réunion ordinaire du Conseil de sécurité de l'Onu qui s’est tenue à New York le 18 octobre a tourné en clash diplomatique entre la France et le Mali. Les relations entre ces deux pays sont au plus bas depuis plus d’un an.
Le ministre malien des Affaires étrangères Abdoulaye Diop, présent à la réunion, a renouvelé sa demande de réunion spécifique du Conseil de sécurité de l'Onu, que le Mali ne peut pas obtenir depuis deux mois.
"Il est surprenant que, dans le cadre du récit factuel, le rapport du Secrétaire général ait passé sous silence la saisine du Conseil de sécurité par le Mali le 15 août 2022, pour ce qui concerne les tentatives de déstabilisation et les violations répétées de l’espace aérien par les forces françaises", a indiqué le ministre.
Depuis le 16 août, le Mali a déposé une plainte et a assuré que la France collectait et livrait des renseignements aux groupes terroristes, ainsi que des armes et des munitions.
Pendant ces deux mois, aucun des 15 États membres n’a pourtant saisi le conseil sur ce sujet.
La France a commis des actes "graves d'agression et d'espionnage", a renchéri Abdoulaye Diop, alors que le Conseil ne réagit pas.

La France qualifie ces accusations de mensonge

L'ambassadeur de France à l’Onu, Nicolas de Rivière, a qualifié les affirmations maliennes de mensonge et diffamations.
"La France s’est engagée pendant 9 ans aux côtés du Mali, à la demande de ce pays pour combattre les groupes armés terroristes, et 59 soldats français ont payé le prix de leur vie dans ce combat. La France n'a jamais violé l'espace aérien malien", a-t-il fait savoir l’ambassadeur.
"Je conteste formellement toute violation du cadre juridique bilatéral", a-t-il indiqué.

Le Mali est prêt à fournir "des preuves tangibles"

Vers la fin de la réunion, Abdoulaye Diop a encore pris la parole en déclarant que l’État malien "amènera à la face du Conseil de sécurité et à la face du monde des preuves tangibles" de l’ingérence française, en ajoutant que "le Mali ne fait pas les déclarations à la légère".
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