"Nous avons besoin d'un grand mix énergétique, c'est la clé pour l'Afrique"
16:48 13.10.2022 (Mis à jour: 14:20 17.10.2022)
CC BY-SA 4.0 / Diego Delso / Sunset, Kruger National ParkCoucher de soleil dans le parc national Kruger, Afrique du Sud
S'abonner
Exclusif
Pour le continent africain, il est primordial aujourd’hui de développer les projets gaziers et énergétiques et de créer un marché africain concernant ceux-ci, indépendant d’index européen ou américain, juge auprès de Sputnik le président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie. De la Russie, l’Afrique a besoin d’un "engagement total".
Les Africains étant fatigués par le fait que "plusieurs mémorandums d’accord ont été signés, mais n’ont pas été suivis", ils ont "besoin d'un engagement total de la part des Russes", a estimé au micro de Sputnik Nj Ayuk, président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie.
Nj Ayuk avoue que bien qu’il y ait plusieurs projets en cours, il est nécessaire de les faire avancer.
"Nous avons besoin d’examiner certains de ces projets énergétiques et de voir. Les Russes ont conclu de nombreux protocoles d'accord. Il est temps de retourner dans la salle, de dépoussiérer ces protocoles d’accord et de les mettre en œuvre immédiatement", explique-t-il.
"Un grand mix énergétique"
Dans ce contexte, il faut miser sur le développement des projets gaziers, d’après M.Ayuk.
"Faire avancer les projets de pipelines, les projets énergétiques. Qu'il s'agisse d'hydroélectricité, d'éolien ou même de solaire. Nous avons besoin d'un grand mix énergétique, c'est la clé pour l'Afrique."
La mise en place des politiques domestiquant l’investissement est ainsi nécessaire, juge le président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie. Ceci permettra de "garder l'énergie financièrement avantageuse en créant un marché africain du gaz, un indice africain".
Alors qu’en ce moment, l’Afrique échange son gaz avec l'indice néerlandais, asiatique ou celui des États-Unis, il est essentiel de pouvoir remettre cela à plat. Ces perspectives permettront au marché africain d’être compétitif, poursuit l’expert.
Vigilance vis-à-vis de l’aide
En outre, Nj Ayuk estime qu’il faut être vigilant avec l’aide, parce qu’avec le soutien assuré arrive l’exigence de ne pas développer les ressources gazières ou pétrolifères.
"À la Chambre africaine de l'énergie, nous sommes contre l'aide. Nous pensons que l'aide ne nous a pas vraiment aidés, car elle est assortie de conditions. Et ces conditions n'ont pas été dans l'intérêt supérieur du continent. C'est dans l'intérêt de ceux qui nous aident."