La Russie et la Biélorussie s’entendent sur le déploiement conjoint de troupes
11:02 10.10.2022 (Mis à jour: 15:18 10.10.2022)
© Sputnik . Sergey Guneev
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La Russie et la Biélorussie s’entendent sur le déploiement conjoint de troupes, annonce Loukachenko. Cette annonce a été faite après des informations reçues par la partie biélorusse sur une frappe ukrainienne en préparation contre le pays.
Le Président biélorusse a déclaré avoir convenu avec le Président russe du déploiement conjoint régional de troupes. La formation de ce groupe dure depuis deux jours.
"En raison de l’escalade aux frontières occidentales de l’Union de la Russie et de la Biélorussie, nous nous sommes mis d’accord sur le déploiement régional de troupes russes et biélorusses. C’est en conformité avec nos documents. Si la menace atteint un niveau comme maintenant, nous commençons à utiliser ce groupe de l’Union", a déclaré Alexandre Loukachenko.
Il a également précisé que des militaires russes seront accueillis en Biélorussie.
Cet accord a été obtenu lors d’une rencontre en tête-à-tête avec Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg après un sommet informel des pays ex-soviétiques, le 7 octobre.
L'Ukraine semble préparer une attaque
L'annonce du Président biélorusse a été faite après des informations reçues par la partie biélorusse sur une frappe ukrainienne en préparation contre le pays.
"Hier, nous avons été alertés par des sources non officielles d’une attaque [en préparation] contre la Biélorussie depuis le territoire ukrainien. On nous a dit: "Nous allons faire une sorte de pont de Crimée 2". Ma réponse était simple: faites savoir au Président ukrainien et aux autres aliénés que le pont de Crimée ne serait rien à côté de ce qui leur arriverait s’ils touchent avec leurs mains sales ne serait-ce qu’un mètre de notre territoire", poursuit le dirigeant biélorusse.
Entre-temps, Minsk est prêt à répondre à toute attaque, a-t-il ajouté.
"J’ai ordonné au ministère de la Défense et au comité de la sécurité nationale d’élaborer des éventuelles mesures de contrôle et de réaction. Mais je vous préviens encore une fois : nous répondrons avec dignité à tout ennemi. Nous nous y sommes préparés depuis plusieurs décennies. Nous répondrons si nécessaire. Certes, à Dieu ne plaise".
Enfin, il a annoncé que l’Otan étudiait des possibilités d’agression contre la Biélorussie, dont une frappe nucléaire. Selon lui, la Pologne a même proposé aux États-Unis d’accueillir des armes nucléaires sur son territoire.