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L’Europe pas prête à sanctionner les diamants russes, l’Afrique reste sur le qui-vive
L’Europe pas prête à sanctionner les diamants russes, l’Afrique reste sur le qui-vive
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Les Vingt-Sept ne sont pas parvenus à inscrire les diamants russes sur leur liste des sanctions. Le secteur est néanmoins déstabilisé depuis le début du... 03.10.2022, Sputnik Afrique
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Certaines productions russes semblent plus délicates à sanctionner que d’autres. C’est notamment le cas des diamants, que l’Europe craint toujours de viser. Les Vingt-Sept ne sont en effet pas parvenus à tomber d’accord pour inclure les précieuses pierres russes dans leur nouveau paquet de sanctions, a déclaré Andrzej Sados, ambassadeur polonais à Bruxelles.La Belgique a notamment fait de la résistance, bien décidée à protéger les intérêts d’Anvers, ville considérée comme la capitale des diamantaires depuis le Moyen-âge.Des réticences pourtant logiques, puisque se couper des diamants russes priverait les usines de tailles belges de matières premières, comme l’explique à Sputnik Leonid Khazanov, expert indépendant dans le domaine de l'industrie et de l'énergie. La Russie est en effet le premier producteur et exportateur de diamants bruts au monde.Le Botswana entre deux eauxMalgré cette absence de sanctions, le secteur du diamant a été perturbé depuis le début du conflit en Ukraine. Les diamants russes circulent moins facilement que par le passé, les États-Unis ayant pour leur part opté pour des sanctions.La situation a même des effets pervers pour les autres pays exportateurs, notamment africains. Le Botswana craint ainsi que l’insuffisance de l’offre et la hausse des prix ne poussent les consommateurs vers les diamants synthétiques, comme l’a expliqué le ministre des Mines Lefoko Moagi.Au Botswana, le groupe britannique Anglo American qui détient la quasi intégralité de la chaîne de production et d’exportation de diamants, s’est d’ailleurs fait remarquer par des hausses de prix agressives. Une stratégie qui a attisé la colère des grands acheteurs comme Tiffany, LVMH, Cartier ou Bulgari, faisant chuter le cours de l’action.
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L’Europe pas prête à sanctionner les diamants russes, l’Afrique reste sur le qui-vive
Les Vingt-Sept ne sont pas parvenus à inscrire les diamants russes sur leur liste des sanctions. Le secteur est néanmoins déstabilisé depuis le début du conflit en Ukraine, ce qui ne fait pas forcément l’affaire des pays africains exportateurs.
Certaines productions russes semblent plus délicates à sanctionner que d’autres. C’est notamment le cas des diamants, que l’Europe craint toujours de viser. Les Vingt-Sept ne sont en effet pas parvenus à tomber d’accord pour inclure les précieuses pierres russes dans leur nouveau paquet de sanctions, a déclaré Andrzej Sados, ambassadeur polonais à Bruxelles.
La Belgique a notamment fait de la résistance, bien décidée à protéger les intérêts d’Anvers, ville considérée comme la capitale des diamantaires depuis le Moyen-âge.
"Malheureusement, les diamants sont la défaite d'un pays, d'une ville de l'UE. Il est difficile d'expliquer d'un point de vue éthique pourquoi ils devraient être exclus des listes de sanctions", a ainsi déploré Andrzej Sados, faisant référence à Anvers.
Des réticences pourtant logiques, puisque se couper des diamants russes priverait les usines de tailles belges de matières premières, comme l’explique à Sputnik Leonid Khazanov, expert indépendant dans le domaine de l'industrie et de l'énergie. La Russie est en effet
le premier producteur et exportateur de diamants bruts au monde.
Le Botswana entre deux eaux
Malgré cette absence de sanctions, le secteur du diamant a été perturbé depuis le début du conflit en Ukraine. Les diamants russes circulent moins facilement que par le passé, les États-Unis ayant pour leur part opté pour des sanctions.
La situation a même des effets pervers pour les
autres pays exportateurs, notamment africains. Le Botswana craint ainsi que l’insuffisance de l’offre et la hausse des prix ne poussent les consommateurs vers les diamants synthétiques, comme l’a expliqué le ministre des Mines Lefoko Moagi.
Au Botswana, le groupe britannique Anglo American qui détient la quasi intégralité de la chaîne de production et d’exportation de diamants, s’est d’ailleurs fait remarquer par des hausses de prix agressives. Une stratégie qui a attisé la colère des grands acheteurs comme Tiffany, LVMH, Cartier ou Bulgari, faisant chuter le cours de l’action.