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Donbass. Opération russe
La Russie a lancé le 24 février 2022 une opération militaire spéciale en Ukraine pour protéger les habitants du Donbass subissant le blocage et les attaques de Kiev depuis 2014.

L’avenir de l’humanité dépend de l’issue du conflit en Ukraine, estime le philosophe Douguine

© Sputnik . Convoi d'équipements militaires russes près de Kherson
Convoi d'équipements militaires russes près de Kherson - Sputnik Afrique, 1920, 03.10.2022
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Les attentats contre les Nord Stream font partie de l’opposition entre la Russie et l’Otan, où l’Europe est une région stratégique d’influence, indique le philosophe Douguine. Pour s’en sortir gagnant, il faut remporter la victoire en Ukraine, laquelle devrait devenir l’alliée de la Russie ou l’intégrer, et collaborer avec les pays non occidentaux.
Les explosions sur les gazoducs Nord Stream ne sont pas simplement un acte de sabotage. Elles font partie d’une opposition globale entre la Russie et l’Otan dont dépend l’avenir de l’humanité, a estimé Alexandre Douguine, philosophe et politologue russe.
"Du point de vue de la géopolitique, l’objectif principal de l’histoire mondiale consiste en la mise en place du contrôle sur les régions intermédiaires, soit celles qui se trouvent entre l’Atlantique et notre terre", a-t-il expliqué à la chaîne de télévision Vesti. "C’est une lutte pour l’Ukraine, c’est une lutte pour l’Europe".
Les Anglo-Saxons qui ont déclenché ces explosions "à l’aide du terrorisme international" ont attaqué l’infrastructure stratégique européenne, poursuit-il. Ils visent à l’effondrement des derniers liens reliant la Russie à l’Europe, cette fois-ci, au niveau économique et énergétique.

Devenir souverains

Afin de pouvoir s’y opposer, "la Russie doit remporter la victoire en Ukraine. Mais non pas vaincre l’Ukraine", selon M.Douguine.
"Si nous ne sommes pas forts, nous ne pourrons rien proposer ni à l’Occident, ni à l’Europe, ni à nos alliés. Ils pourraient devenir nos partenaires uniquement si nous sommes très puissants, autonomes et souverains du point de vue géopolitique", a-t-il souligné.
"La Russie pourrait être souveraine, si l’Ukraine était notre alliée ou l’intégrait", conclut-il.

Mobiliser toutes les ressources

Autrement dit, pour apporter une réponse symétrique à ces attentats contre les Nord Stream dont l’importance n’est pas à minimiser, il est indispensable pour la Russie de vaincre dans tous les aspects.
"L’escalade continue. Il nous faut mobiliser immédiatement toutes nos ressources intellectuelles, géopolitiques, diplomatiques, morales et spirituelles, enfin religieuses. Nous devons comprendre qu’il ne s’agit pas simplement du contrôle de territoires. Il s’agit du destin de l’humanité, et cette fois-ci, c’est sérieux. Nous nous confrontons à une civilisation qui lance réellement un défi à l’existence de l’humain sur la Terre, c’est un ennemi vraiment effrayant. Les gens situés de l’autre côté des barricades sont en effet des ennemis profondément ontologiques, historiques et fondamentaux de l’humanité", a tranché le philosophe.
En plus de cela, il convient de travailler diplomatiquement avec les pays hors de l’Occident. Il est même possible de continuer de livrer de l’or bleu à l’Europe. "Mais il ne faut pas compter sur cela de manière sérieusement. […] Il faut se rendre compte qu’il y a peu de chance de résoudre cette crise par la voie des discussions auxquelles nous devons être toujours prêts", conclut-il.

Sa fille tuée par des Ukrainiens

Alexandr Douguine est philosophe, politologue, publiciste, professeur, fondateur d’un mouvement néo-eurasiatique. Depuis mars 2015, il figure sur la liste des sanctions américaines en raison des événements en Ukraine. De plus, le Canada et l'Australie ont imposé des sanctions contre lui.
Sa fille Daria, journaliste, est morte fin août dernier alors qu'elle quittait un festival au volant de la voiture de son père. Le Service russe de sécurité (FSB) a annoncé que les services secrets ukrainiens étaient derrière le meurtre. Ce crime avait été perpétré par une Ukrainienne, Natalia Vovk, qui est entrée en Russie en voiture, avec une plaque d'immatriculation de la République populaire de Donetsk. Elle a réussi à quitter le pays via l’Estonie.
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