L’Otan veut prendre la Chine comme prochaine cible, estime un analyste chinois
17:48 26.09.2022 (Mis à jour: 18:15 26.09.2022)
© Sputnik . Maria Plotnikova
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En raison de son influence grandissante, la Chine pourrait être dans le collimateur de l’Otan. Ses membres semblent d’ailleurs avoir une position unie sur l’ensemble de la région Asie-Pacifique, indique un expert chinois à Sputnik. Certains pays occidentaux y ont déjà augmenté leur présence militaire.
L’Otan pourrait s’en prendre prochainement à la Chine en raison de son influence en hausse, a déclaré à Sputnik un analyste chinois. Il a livré ses réflexions sur ce sujet après les propos du chef de la diplomatie russe sur la mer de Chine méridionale qui serait "la prochaine ligne de défense otanienne".
"Préoccupés par l’influence chinoise en hausse, l’Occident et les États-Unis se tournent vers les régions situées près de la Chine pour tenter de contenir Pékin", a indiqué Chen Xiangmiao, expert de l’Institut de la mer de Chine méridionale.
Selon lui, l'opinion de l’Otan sur la région Asie-Pacifique s’est pratiquement formée.
On constate certains signes de ce recentrement sur la région, poursuit-il. Y figurent la propagation de l’influence française, britannique et allemande depuis 2018. L’Occident exprime également plus souvent sa position quant à la situation du détroit de Taïwan, souligne M.Xiangmiao.
"Les pays occidentaux se prononcent constamment au sujet de la mer de Chine méridionale pendant les réunions du G7, de même que l’Union européenne et dans certaines déclarations diplomatiques du Royaume-Uni. Cette années, ils s’exprimaient déjà sur les Philippines et sur la question de Taïwan", a-t-il noté.
Présence militaire
En plus de cela ces pays augmentent leur présence militaire, avec le déploiement des porte-avions britannique et français HMS Queen Elizabeth et Charles de Gaulle et de la frégate allemande Bayern, poursuit-il.
D’après lui, le Royaume-Uni et l’Allemagne veulent faire de leurs activités militaires dans la zone Asie-Pacifique une nouvelle "normalité".
"Le Royaume-Uni y envoie ses destroyers. L’Allemagne a aussi fait part de son envie d’être présente dans la région Asie-Pacifique. Même si leurs forces armées ne sont pas basées dans les pays environnant la mer de Chine méridionale, nous comprenons qu’elles visent les régions en tensions dans la mer de Chine méridionale et dans le détroit de Taïwan", a estimé l’analyste chinois.
Il a particulièrement mis en valeur la création d’AUKUS, alliance militaire tripolaire formée par l’Australie, les États-Unis et le Royaume-Uni.
"En outre, le Royaume-Uni et d’autres États occidentaux créent des mécanismes de coopération dans le domaine de la sécurité militaire avec les pays de l’Asie-Pacifique. L'utilisation de ces moyens correspond aussi à une partie importante du projet des pays de l'Otan de développer leur présence à long terme dans la région de l’Asie-Pacifique. Par exemple, l’Allemagne et le Japon se sont pratiquement entendus sur l’entraide militaire, lorsqu’ils ont signé un accord d’échange d’informations.