Le Premier ministre malien critique plusieurs chefs d’État africains et le patron de l’Onu

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Onu - Sputnik Afrique, 1920, 25.09.2022
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Abdoulaye Maïga, Premier ministre par intérim du Mali, a tiré à boulets rouges sur plusieurs dirigeants africains devant l’Onu. Il s’en est aussi pris au secrétaire général des Nations unies.
Le Premier ministre par intérim du Mali a mis les pieds dans le plat à la tribune de l’Onu. Abdoulaye Maïga ne s’en est pas seulement pris à la France, mais a également pointé du doigt plusieurs chefs d’État africains.
Il a en particulier attaqué Mohamed Bazoum, Président du Niger, lui reprochant de ne pas avoir tenu des propos injurieux à l’égard du Mali, allant jusqu’à dire qu’il n’était pas un véritable Nigérien.
"Nous savons que le peuple nigérien frère du Mali, se distingue par des valeurs sociétales, culturelles et religieuses très riches. M.Bazoum n’est pas un Nigérien, son comportement nous conforte totalement dans notre constat", a ainsi déclaré Abdoulaye Maïga à l’Assemblée générale de l'Onu.
Mohamed Bazoum s’est déjà exprimé à plusieurs reprises sur la situation malienne. Il avait par exemple jugé "totalement absurde" la récente arrestation de 49 militaires ivoiriens au Mali, reprochant à Bamako de faire preuve "d’ingratitude" après la levée des sanctions de la CEDEAO à son encontre.

La CEDEAO et l’ONU y passent aussi

Dans son allocution, Abdoulaye Maïga a encore critiqué le dirigeant de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, par ailleurs président en exercice de la CEDEAO. Ce dernier avait également commenté l’arrestation des militaires ivoiriens, déclarant qu’"à la place des Maliens" il aurait "relâché ces 49 soldats".
Une sortie qui n’a pas plu au Premier ministre malien, lequel l’a invité à ne pas "banaliser le rôle de la CEDEAO", rappelant au passage que la séparation des pouvoirs existait au Mali et que Bamako entendait que la Justice fasse son travail.
"Il est utile de rappeler au Président en exercice de la CEDEAO, qu’au Mali, les autorités n’interfèrent pas dans les dossiers judiciaires et respectent l’indépendance de la Justice. Donc, nous n’avons pas vocation à interpeller ou relâcher, ceci relève de la fonction judiciaire", a ainsi déclaré Abdoulaye Maïga.
Il a en outre souligné que le président de la CEDEAO serait jugé sur ses résultats en Afrique et non sur des "show médiatiques servant des agendas étrangers".
Même tarif pour le secrétaire générale de l’Onu, Antonio Guterres, qui avait affirmé que les militaires détenus n’étaient pas des mercenaires. Le Premier ministre malien lui a signifié son désaccord, l’accusant d’outrepasser ses attributions.
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