Les sanctions contre la Russie vont "mettre l’Europe à genoux", estime un ministre hongrois

© AP Photo / Virginia MayoPeter Szijjarto, ministre des Affaires étrangéres hongrois
Peter Szijjarto, ministre des Affaires étrangéres hongrois  - Sputnik Afrique, 1920, 15.09.2022
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En plus d’être inefficaces, les sanctions contre la Russie se retournent contre l’Europe au point de la mettre en péril, a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères, Peter Szijjarto. Les relations entre Budapest et Bruxelles ne cessent de se dégrader.
Alors que l’Europe se prépare à passer un hiver en mode économie d’énergie, certains pays membres remettent en question la politique de sanctions visant les hydrocarbures russes. La Hongrie qui s’y oppose depuis le début du conflit, insiste sur leurs effets indésirables pour le Vieux Continent.
Peter Szijjarto, ministre hongrois des Affaires étrangères, a ainsi enjoint l’Europe d’en finir avec les sanctions, contre-productives pour l’UE selon lui.
"Nous devons oublier les mesures qui ne font que conduire à une nouvelle escalade. Il devient de plus en plus évident que la politique de sanctions ne fonctionne pas, les tentatives d'affaiblir les Russes peuvent mettre l'Europe à genoux", a ainsi écrit le haut responsable sur les réseaux sociaux.
Le ministre a ajouté qu’il fallait soutenir chaque démarche rapprochant d’une sortie de crise, à l’issue d’une rencontre avec le chef d'état-major de l'armée pakistanaise Qamar Javed Bajwa.

Conflit larvé avec Bruxelles

Depuis le début du conflit en Ukraine, les désaccords se sont succédés entre Bruxelles et Budapest sur la question russe. La Hongrie, qui ne possède aucun accès maritime, avait déjà obtenu des aménagements pour continuer à recevoir du pétrole russe par oléoducs, alors que Bruxelles interdisait les importations par navire, fin mai.
Le pays des Magyars s’est par ailleurs entendu avec Gazprom pour recevoir des livraisons de gaz russe supplémentaire, à l’heure où tout le reste de l’Europe est à la diète.
Une position qui agace au sein des Vingt-Sept. Les dissensions sur le dossier russe pourraient même déboucher sur une sortie du pays de l’UE, estimait récemment le ministre tchèque des Affaires européennes, Mikuláš Bek.
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