"On n’est pas un pays du tiers-monde": Marine Le Pen épingle l’exécutif sur la crise énergétique

© AP Photo / Thibault CamusMarine Le Pen
Marine Le Pen - Sputnik Afrique, 1920, 11.09.2022
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Marine Le Pen s’est insurgée contre la politique du gouvernement visant le rationnement et la sobriété énergétique. D'après elle, alors que la France "n’est pas un pays du tiers-monde", les autorités cherchent "à habituer les Français à cela".
Rationnement, réduction de climatisation et de chauffage, appels à être "sobres" avec l’énergie... Marine Le Pen, ancienne candidate au poste de Président, a attaqué le gouvernement sur sa politique pour contrer la crise énergétique.
"J'aborde [la rentrée] en sachant que nous allons devoir mobiliser toutes nos énergies, toutes nos convictions, toutes nos compétences pour pouvoir faire face à des décisions d'Emmanuel Macron qui, aujourd'hui, frappent de plein fouet les Français", a-t-elle déclaré pendant son déplacement à Hénin-Beaumont.
La députée a dit "regretter" que l’Assemblée nationale n’ait pas encore repris le travail.
"Il y a des décisions urgentes à prendre, hélas, mais aussi pour la justice, l’insécurité", ainsi que le pouvoir d’achat. Marine Le Pen a ainsi exigé une session extraordinaire de l’Assemblée nationale pour les questions énergétiques.
"On nous parle de pénurie, de rationnement. On n'est pas un pays du tiers-monde, et pourtant, ces mots deviennent quotidiens, réguliers. On cherche à habituer les Français à cela", s’est-elle exclamée.
L’ancienne présidente du Rassemblement national a également tenu à assurer qu’elle n’était pas "conciliante" cet été:
"Nous avions développé des pistes, elles n'ont pas été retenues."

"Au rendez-vous de la sobriété"

La semaine dernière, Emmanuel Macron a appelé ses compatriotes à "se bouger" et "changer les comportements". Par exemple, "mettre la climatisation un peu moins fort" et "le chauffage un peu moins fort que d’habitude" quand il fera plus froid, soit 19 degrés.
"Si nous savons collectivement nous comporter de manière plus sobre et faire des économies d'énergie partout, alors il n'y aura pas de rationnement et il n'y aura pas de coupures", a poursuivi le Président, soulignant un objectif de "10% d'économie d'énergie".
Des propos qui ont été critiqués par certains. Pour le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, le chef de l’État a démontré "une forme de déconnexion de la réalité".
Selon lui, M.Macron devrait plutôt s’adresser à "ceux qui profitent de cette crise pour gagner beaucoup d'argent, plutôt que de culpabiliser les citoyens", dont plusieurs "sont même en dessous de la sobriété".
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