Un amiral français au Burkina-Faso: la présence française, stop ou encore?

© AP Photo / Theo RenautUn militaire burkinabé, image d'illustration
Un militaire burkinabé, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 09.09.2022
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Le M30 Naaba Wobgo se demande pourquoi l’amiral Jean-Philippe Rolland vient au Burkina. Pour le mouvement, qui lutte contre la présence française, c’est l’occasion pour les autorités de mettre fin aux accords conclus avec la France. Il appelle à une manifestation.
La visite d’un haut gradé français au Burkina Faso fait penser à une ingérence militaire, a estimé le Mouvement populaire M30 Naaba Wobgo qui s’oppose à la présence française.
L’amiral Jean-Philippe Rolland est sur place les 8 et 9 septembre. Il devait rencontrer le Président de la Transition, Paul-Henri Sandaogo Damiba. Aucune information officielle sur cette visite n’a encore été diffusée.
Moins d’un mois après le retrait définitif des troupes françaises du Mali avec la fin de l’opération Barkhane, M30 Naaba Wobgo se demande si la venue du chef de l’état-major particulier du Président Macron n’aurait pour but de consolider l’influence française.
Par exemple, Paris pourrait chercher "une base arrière pour sa force d’occupation qu’est Barkhane au Burkina Faso", avance un membre du M30, cité par Burkina 24.

Rupture des accords avec la France

Cette rencontre "laisse entrevoir des soupçons de raffermissement de l’ingérence par le forcing à l’endroit des autorités de la Transition du Burkina Faso", poursuit-il, tout en ajoutant qu’elle "confirme en elle-même le caractère léonin de tous les accords coloniaux depuis le 24 avril 1961 à nos jours".
Cependant, Ougadougou pourrait en profiter pour exprimer clairement sa position:
"Les attitudes des autorités de la Transition burkinabè détermineront si la visite de l’Amiral français marquera le départ du Burkina Faso vers sa Souveraineté nationale ou vers l’abîme du comble de la Soumission".
Le M30 a également appelé à des manifestations pour "faire barrage" à cette visite.
En août, il a exigé le départ de l’ambassadeur français sur place Luc Hallade, la rupture "des accords léonins", le démantèlement du détachement militaire de Kamboinsin, la fin de l’expertise technique française. Une manifestation organisée le 12 août a été dispersée par la police.
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