Voici pourquoi le Nord Stream reste à l'arrêt après trois jours de maintenance

© Sputnik . Grigoriy Sysoev / Accéder à la base multimédiaNord Stream (imzge d'illustration)
Nord Stream (imzge d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 03.09.2022
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Une fuite d'huile détectée sur le seul compresseur du Nord Stream restant en service, et qui devait être relancé ce samedi, empêche de reprendre le pompage, explique Gazprom. Or, le transport de gaz via l'Ukraine reste ininterrompu.
Après le récent arrêt de trois jours en vue de maintenance, le gazoduc Nord Stream ne peut pas reprendre son fonctionnement en raison d'une fuite d'huile sur le seul compresseur de gaz Trent 60 en service, a annoncé Gazprom vendredi. Un porte-parole de l'allemand Siemens Energy a déclaré à Sputnik que la société ne considère pas que la conclusion du géant gazier russe soit une raison suffisante.
Tous les flux de gaz via ce pipeline seront complètement arrêtés jusqu'à ce que les problèmes liés au fonctionnement de l'équipement soient réglés, a ajouté la société russe. Initialement, les livraisons via le Nord Stream, qui passe sous la mer Baltique pour relier la Russie à l'Allemagne et à d'autres pays d'Europe occidentale, étaient censées reprendre samedi.

L'UE maintient le cap sur l'indépendance énergétique

De son côté, le Président du Conseil européen Charles Michel a estimé, dans un tweet, que "la décision de Gazprom n'est malheureusement pas une surprise. Cependant, selon lui, "l'utilisation du gaz comme arme ne changera pas la détermination de l'UE" qui va "accélérer (son) chemin vers l'indépendance énergétique".
Le pompage de gaz par ce pipeline a commencé à ralentir en juin car les sanctions occidentales empêchaient de réparer les turbines, comme l'expliquait Gazprom. En juillet, les livraisons ne représentaient que 20% de sa capacité maximale, qui est de près de 170 millions de mètres cubes par jour. L'arrêt de trois jours a privé l'Europe de près de 100 millions de mètres cubes de gaz russe.

Le transit ukrainien continue

D'autre part, le transit de gaz via l'Ukraine n'a pas changé après cet arrêt. Les volumes du pompage par la station gazométrique de Soudja restent au niveau de 40-42 millions de mètres cubes depuis le mois de mai, selon le site de l'opérateur ukrainien. Les demandes de pompage via Sokhranovka sont cependant rejetées par la partie ukrainienne.
Les compagnies européennes, malgré les livraisons limitées et la flambée des prix du gaz sur le marché à terme (plus de 2.000 voire même 3.500 dollars le millier de mètres cubes), ont rempli deux mois plus tôt que prévu leurs réservoirs souterrains à 80%.
Cependant, même si ces réservoirs peuvent contenir plus de 100 milliards de mètres cubes de gaz, ce n'est que 25% de la consommation annuelle en Europe, notait Gazprom.
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