Après l’embargo, le plafonnement des prix: l’Europe fait la girouette sur le pétrole russe

© Sputnik . Vladimir Sergueïev / Accéder à la base multimédiaDrapeaux de la Russie et de l'Union Européenne
Drapeaux de la Russie et de l'Union Européenne - Sputnik Afrique, 1920, 02.09.2022
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Alors qu’elle avait opté pour l’embargo fin mai, l’Europe va changer son fusil d’épaule et se pencher sur le plafonnement des prix du pétrole russe. Les Vingt-Sept mettent une fois de plus leur pas dans ceux des États-Unis.
L’Europe ne sait plus sur quel pied danser concernant le pétrole russe. La Commission européenne a en effet annoncé qu’elle favoriserait désormais le plafonnement des prix, comme voulu par le G7.
Les sept puissances majeures vont en effet tenter de mettre en place une coalition mondiale pour plafonner les prix du pétrole, en vue de réduire les profits colossaux réalisés par Moscou en la matière cette année. L’Union européenne se joindra donc à cet effort, a déclaré le commissaire européen à l'économie, Paolo Gentiloni.
"Cet après-midi, j'ai participé à une réunion des ministres des Finances du G7 pour convenir d'un plafond de prix pour les exportations de pétrole russe par voie maritime […] La Commission jouera pleinement son rôle en œuvrant à l'unanimité de nos 27 États membres pour l'introduction de cette mesure dans l'UE", a expliqué le responsable.
Un drôle de volte-face puisque les Vingt-Sept s’étaient mis d’accord en mai dernier sur un embargo du pétrole russe, après plus d’un mois d’âpres négociations.
Pas sûr d’ailleurs que le plafonnement soit accepté par tous les États membres. La Hongrie, qui avait déjà accepté l’embargo à reculons, a fait savoir qu’elle ne voulait pas d’un plafonnement. L’unanimité est cependant requise pour imposer de nouvelles restrictions.

Volonté américaine, avertissement russe

L’option du plafonnement a surtout été avancée par Washington, qui se désole des bénéfices engrangés par Moscou mais souhaiterait également relâcher la pression sur les marchés.
Début juin, la secrétaire au Trésor, Janet Yellen, avait ainsi admis que les États-Unis voulaient "garder le pétrole russe sur le marché mondial pour essayer d’éviter les hausses de prix", tout en ajoutant vouloir "limiter les revenus que la Russie en tire". Une équation délicate à résoudre, alors que le prix de l’essence a atteint des records historiques aux États-Unis cet été.
Moscou a de son côté mis en garde les pays qui adhéreraient au plafonnement. La Russie ne leur fournira tout simplement plus de pétrole, a averti le vice-Premier ministre russe Alexander Novak.
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