Un groupe malien des militaires rejette la médiation entre Paris et Bamako proposée par le Sénégal

© Photo Domaine publicBamako
Bamako - Sputnik Afrique, 1920, 31.08.2022
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Proposée par le Président sénégalais, la médiation entre Paris et Bamako a été condamnée par le Collectif pour la défense des militaires (CDM) qui souligne l’implication des forces françaises dans la déstabilisation du Mali et dans le maintien du terrorisme sur son territoire.
L’initiative du Président sénégalais Macky Sall d’engager une médiation entre le Mali et la France, suite à la saisine par les Autorités de la transition du Mali du Conseil national de sécurité des Nations Unies, a été fermement rejetée par le Collectif pour la défense des militaires (CDM).
"L’implication de la France dans la déstabilisation du Mali est insignifiante pour Macky Sall, qui avait appliqué contre le peuple malien des sanctions à l’absence de tout texte légal qui nous régi au détriment de la puissance hégémonique française", indique un communiqué publié par le CDM le 28 août.
Le collectif a également accusé la France d’entretenir la guerre, faisant de nombreuses victimes et exposant le Mali à un terrorisme international depuis plus d’une dizaine d’années.
Le CMD s’interroge encore sur les motivations réelles de cette médiation, à l’heure où le pays "commence à voir le bout du tunnel en démasquant au grand jour les soutiens français aux terroristes avec des preuves tangibles".
Le 16 août, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale du Mali, Abdoulaye Diop, avait déjà envoyé une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU accusant la France de soutenir le terrorisme sur son sol, via la livraison de renseignements, d’armes et de munitions.
Il avait également accusé la France de violer régulièrement l’espace aérien malien. En conséquence, le haut responsable avait demandé une réunion d’urgence sur la situation dans son pays.

Tensions entre Paris et Bamako

Les relations entre le Mali et la France n’ont cessé de se dégrader, suite à l’arrivée pouvoir d’Assimi Goita et Choguel Kokalla Maïga. En 2021, Paris avait fini par annoncer la réduction de son engagement au Sahel alors que les groupes djihadistes étaient toujours très actifs dans la région. Bamako avait dénoncé un "abandon en plein vol".
Le 15 août, la France a confirmé la réarticulation de l’opération antiterroriste Barkhane lancée en 2014: après neuf ans de présence, les militaires français ont quitté le Mali et se concentrent désormais au Niger.
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