"Narratif negrophobe": Kémi Séba dézingue Macron après ses propos sur l’influence russe en Afrique

© AP Photo / Daniel ColeEmmanuel Macron au Sommet Afrique-France
Emmanuel Macron au Sommet Afrique-France - Sputnik Afrique, 1920, 31.08.2022
S'abonner
Le Président français a été repris de volée par le militant panafricain Kémi Séba, qui l’a accusé de négliger l’Afrique et de faire preuve de "négrophobie" en voyant la main de Moscou partout sur le continent.
Les récentes sorties d’Emmanuel Macron sur les influences étrangères en Afrique continuent de défrayer la chronique. Après la Turquie, qui a conseillé à la France de balayer devant son porche colonial, c’est au tour du militant panafricain Kémi Séba de tacler le locataire de l’Elysée.
L’activiste franco-béninois a ainsi accusé Emmanuel Macron de faire preuve de "négrophobie" en occultant les combats contre la Françafrique ou en les estimant téléguidés par Moscou.
"Que les Cubains, les Russes, les Iraniens et tant d’autres aient compris qu’ils devaient prendre au sérieux les figures les plus influentes du panafricanisme contemporains et les soutenir est une chose, mais faire croire qu’ils sont nos patrons n’est rien d’autre qu’un narratif negrophobe qui sous-entend que les Noirs seraient, selon l’élite française, des êtres tellement inférieurs qu’ils seraient incapables de décider par eux-mêmes de se révolter", a ainsi écrit Kémi Séba sur Faecbook.
Que la Russie voit d’un bon œil les combats souverainistes en Afrique relève de la pure géostratégie, souligne encore le militant. Et de rappeler que c’est bel et bien la France qui exerce aujourd’hui son influence en Afrique, via le franc CFA notamment.

Macron et le couplet des influences étrangères

Le Président français avait envoyé un pavé dans la mare lors de sa récente visite en Algérie, pointant les influences étrangères sur le continent africain. Des propos qui lui ont notamment valu les remontrances d’Ankara.
Fin juillet, Emmanuel Macron avait déjà joué un couplet similaire lors d’un déplacement au Cameroun, fustigeant particulièrement la Russie qu’il avait accusé de "diffuser de fausses informations sur le sol africain". Il avait notamment ciblé Sputnik.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала