Les stocks de moutarde épuisés en France, selon le patron de E.Leclerc
© Photo Pixabay / ccipeggyDans un magasin
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Michel-Edouard Leclerc, patron de l’enseigne de grande distribution E.Leclerc, a déclaré que les stocks de moutarde avaient été épuisés. Par crainte de pénurie, les Français se sont rués dans les magasins.
Les achats de panique à l’origine de la pénurie de moutarde? Pour Michel-Edouard Leclerc, le patron des magasins E.Leclerc, cette attitude qui a généré la raréfaction de la moutarde sur les étals. Invité dans la matinale de Franceinfo le 25 juillet, le chef d’entreprise a déclaré que la totalité du stock de moutarde jusqu’en décembre avait été épuisé en juin.
"Dans l’idée qu’on allait en manquer, les Français ont acheté en juin toute la moutarde qu’on avait en stock jusqu’à décembre"
Il a ensuite expliqué que ce manque est lié à la spécificité de ce produit consommé uniquement en France.
"La moutarde, c’est compliqué parce qu’on a une moutarde à la française qu’on ne mange qu’en France. La moutarde allemande, elle est beaucoup plus sucrée"
Pourquoi la moutarde manque sur les étals?
Les Français ont tendance à associer la moutarde à la ville de Dijon. Toutefois, 80% des graines nécessaires à sa production sont importées du Canada. Lionel Maugain, du magazine 60 Millions de consommateurs, a expliqué à Franceinfo le 20 juillet que la production canadienne avait été réduite au profit du blé, plus rémunérateur. Une sécheresse en 2021 a causé des récoltes catastrophiques qui ont fait baisser la production de moitié.
Unilever, premier producteur de moutarde, a déclaré auprès des Échos que la pénurie se fera ressentir toute l’année. Il manque à l’entreprise un tiers des besoins en graines pour assurer ses volumes de production pour 2022. Elle table sur un retour à la normale à compter d’octobre 2022 à l’occasion de la prochaine récolte.
Unilever, premier producteur de moutarde, a déclaré auprès des Échos que la pénurie se fera ressentir toute l’année. Il manque à l’entreprise un tiers des besoins en graines pour assurer ses volumes de production pour 2022. Elle table sur un retour à la normale à compter d’octobre 2022 à l’occasion de la prochaine récolte.