Le Donbass demande à Poutine de reconnaître son indépendance
14:40 21.02.2022 (Mis à jour: 16:35 21.02.2022)
© Sputnik . Irina Gerashchenko / Accéder à la base multimédiaRally in Donetsk marks anniversary of Donetsk People's Republic
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Les chefs des républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk se sont adressés ce 21 février au Président russe, demandant de reconnaître l’indépendance de leurs régions.
Après que le chef de la République autoproclamée de Donetsk Denis Pouchiline a demandé à Vladimir Poutine de reconnaître l’indépendance de sa région, Leonid Pasetchnik, le chef de la République autoproclamée de Lougansk, a adressé la même demande au Président russe ce 21 février.
Denis Pouchiline a en plus affirmé que les autorités ukrainiennes avaient décidé de résoudre le conflit par la force, selon ses informations.
Il a souligné que le Donbass avait apprécié les efforts de Moscou dans le processus de négociations des accords de Minsk, mais que ces accords n'avaient pas empêché Kiev, qui a reçu le soutien militaire de Washington, de violer le cessez-le-feu établi.
Outre la reconnaissance de l'indépendance, le chef de la République autoproclamée de Donetsk a demandé au Président russe d'envisager un accord de coopération et la possibilité d'une coopération dans le secteur de la défense.
"Vos décisions politiques, telles que la reconnaissance des documents délivrés aux résidents de nos Républiques, ainsi que la possibilité de devenir citoyens de la Russie, sont inestimables pour nous, qui nous sentons Russes dans l'âme et que notre principal objectif est l'intégration dans la société sociopolitique et l'espace culturel russes", a mis en avant Denis Pouchiline.
Dans son allocution télévisée, Leonid Pasetchnik, le chef de la République autoproclamée de Lougansk, a demandé à Vladimir Poutine de "reconnaître la souveraineté et l'indépendance de sa région, "afin d'éviter la mort massive de la population civile de la République, dont 300.000 sont des citoyens russes".
Selon lui, une catastrophe humanitaire dans la région n'a été évitée que grâce à l'aide russe.
Vladimir Poutine lance une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité
L'objectif de la réunion extraordinaire du Conseil de sécurité de ce lundi est de déterminer les mesures à prendre concernant le Donbass, en discutant également les appels des Républiques autoproclamées de Donetsk et de Lougansk qui demandent la reconnaissance de leur souveraineté, selon le Président russe.
Les États-Unis renient facilement tous les accords et tous les documents qu'ils signent, a déclaré Vladimir Poutine lors de la réunion.
"Il n'y a aucune garantie, car les États-Unis rejettent facilement tout accord, tout document qu'ils signent. Mais il faut au moins que quelque chose soit mis sur le papier et enregistré comme un acte juridique international. Pour l'instant, nous ne pouvons pas non plus nous mettre d'accord sur ce point", a explique le Président russe.
Il a rappelé que certains pays de l'Otan étaient opposés à l'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance, néanmoins, un mémorandum a été signé à Bucarest en 2008 "qui ouvre la porte de l'Otan à l'Ukraine et à la Géorgie".
"À ma question +Pourquoi l'avez-vous fait?+, il n'y a pas de réponse. Sous la pression des États-Unis. Voici la réponse. Mais s'ils ont fait un pas sous la pression des États-Unis, où sont nos garanties qu'ils ne feront pas un deuxième pas sous la pression? Il n'y a pas de telles garanties", a ajouté Vladimir Poutine.
Un éventuel moratoire sur l'admission de l'Ukraine à l'Otan ne constitue pas une concession, mais simplement la réalisation des plans occidentaux visant à préparer Kiev à une adhésion imminente à l'Alliance par la suite, estime Vladimir Poutine.
À son tour, le chef de l’État russe a pointé que, selon lui, les autorités ukrainiennes n’envisagent pas d’accomplir les accords de Minsk, ce qu’elles ont annoncé au plus haut niveau.
Sergueï Lavrov s’exprime lors d’une réunion extraordinaire du Conseil de sécurité
Le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré que l'Occident n'était pas prêt à accepter les propositions de Moscou sur la non-expansion de l'Otan à l'est.
"L'évaluation de cette réaction montre que nos collègues occidentaux ne sont pas prêts à percevoir nos propositions centrales, tout d'abord en ce qui concerne la non-expansion de l'Otan à l'est, cette demande est rejetée en référence à la politique dite de la +porte ouverte+ de l'Alliance et à la liberté de l'État de choisir comment assurer sa sécurité", a déclaré le ministre.
Sergueï Lavrov a ajouté qu'"aucune alternative à cette proposition clée n'a été proposée".