L'armée britannique publie une carte de l'éventuelle "invasion" de la Russie en Ukraine
09:37 18.02.2022 (Mis à jour: 10:19 18.02.2022)
© AP Photo / Evgeniy MaloletkaDonbass
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Le ministère britannique de la Défense affirme n’avoir aucune preuve que les forces russes se retirent des régions frontalières ukrainiennes et publie un schéma d’éventuels "axes d’invasion".
Alors que l’invasion russe en Ukraine annoncée par les médias n’a pas eu lieu le 16 février, le ministère britannique de la Défense continue d’insister sur son imminence, sans aucun avertissement.
Jeudi 17 février, il a publié sur Twitter une carte de l’Ukraine présentant les directions que suivrait cette prétendue attaque russe.
"La Russie conserve une présence militaire importante qui peut mener à une invasion sans avertissement", affirme la Défense britannique en légende de ce schéma intitulé "Axes d’invasion possibles du Président Poutine", ajoutant que ce dernier peut toujours choisir de prévenir les conflits et de préserver la paix.
INTELLIGENCE UPDATE: Russia retains a significant military presence that can conduct an invasion without further warning.
— Ministry of Defence 🇬🇧 (@DefenceHQ) February 17, 2022
Below demonstrates President Putin's possible axis of invasion. He still can choose to prevent conflict and preserve peace. pic.twitter.com/QHRM1wNwJG
Selon ce schéma, la capitale ukrainienne sera attaquée depuis la Russie et la Biélorussie. L’offensive sur la ville de Dniepr sera menée depuis le territoire russe et les forces déployées en Crimée mèneront une opération le long du littoral de la mer d’Azov.
La deuxième phase de l’opération prévoit, selon ce schéma de la Défense britannique, une progression vers la ville de Vinnitsa depuis Dniepr et celle vers Odessa depuis la Crimée.
"Nous n'avons eu aucune preuve que les forces russes se retirent des régions frontalières ukrainiennes. La Russie conserve une présence militaire importante permettant de mener une invasion sans aucun avertissement", a commenté le ministère dans un autre tweet.
L’Occident a commencé à parler d’une date pour cette "invasion" dans la première moitié du mois de février. Le 12 février, Joe Biden a annoncé que la Russie comptait entamer l’offensive le 16 février.
Plus tard, le Sun et le Mirror britanniques ont même révélé l’heure précise du début de la guerre: 3h du matin.
"En Europe, les guerres commencent rarement le mercredi"
La Russie a qualifié d’hystérie les déclarations de ces politiques et médias occidentaux et a commencé, le 15 février, un retrait partiel de ses forces stationnées près de la frontière ukrainienne.
Cette hystérie ne s’apaise pas malgré d’innombrables démentis de la partie russe formulés par ses officiels.
L’un d’entre eux a été livré par le représentant russe auprès de l’Union européenne Vladimir Tchijov à la veille de la date "fatidique" du 16 février.
"Je peux vous assurer qu’il n’y aura pas d’attaque mercredi. Une escalade n’est pas non plus prévue la semaine prochaine, dans une semaine ou le mois prochain. En Europe, les guerres commencent rarement le mercredi", a-t-il ironisé, ajoutant que les accusations sans preuves relèvent de la calomnie.