L'Onu prévient d'un épuisement des fonds d'aide humanitaire au Yémen

© Sputnik . Stringer / Accéder à la base multimédiaSituation au Yémen
Situation au Yémen  - Sputnik Afrique, 1920, 16.02.2022
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De nouvelles réductions de l'aide humanitaire au Yémen sont à craindre dans les mois à venir en raison d'un manque de financements qui pourrait aggraver la famine touchant déjà le pays, a alerté mardi le secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordonnateur des secours d'urgence des Nations unies (Onu).
"L'opération humanitaire (...) est sur le point d'en faire beaucoup moins", a déclaré Martin Griffiths, ajoutant que "les organismes d'aide humanitaire sont vite à court d'argent, ce qui les oblige à couper des programmes qui sauvent des vies."
Le responsable a déclaré au Conseil de sécurité de l'Onu que près des deux tiers des principaux programmes d'aide des Nations unies avaient déjà été réduits ou fermés fin janvier.
Selon les données de l'Onu, le plan de réponse humanitaire 2021 n'a reçu que 58% des fonds demandés, en raison des inquiétudes liées au blocage de l'aide au Yémen et de la concurrence sur les appels aux dons.
Le Yémen est divisé entre le groupe Houthi, aligné sur l'Iran, qui occupe le nord du pays et le gouvernement reconnu par la communauté internationale au sud. La guerre civile, qui a débuté en 2014, a fait des dizaines de milliers de morts et causé une profonde crise humanitaire. Environ 80% de la population yéménite est dépendante des programmes d'aide.
En décembre, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait déjà averti qu'il était contraint de réduire ses rations alimentaires au Yémen faute de dons, et Martin Griffiths a prévenu que les rations pourraient être réduites davantage à partir de mars, voire interrompues.
L'envoyé de l'Onu pour le Yémen, Hans Grundberg, a déclaré mardi lors d'une conférence qu'il continuait à faire pression en faveur d'une désescalade et qu'il entamerait des consultations la semaine prochaine avec les multiples parties prenantes au conflit.
"La confiance est faible et mettre fin à cette guerre nécessitera des compromis inconfortables qu'aucune partie belligérante n'est actuellement prête à faire", a-t-il prévenu.
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