En Antarctique, des chercheurs russes prélèvent de la glace vieille de plus de 550.000 ans

Antarctique - Sputnik Afrique, 1920, 09.02.2022
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Des chercheurs russes ont prélevé des échantillons de glace comptant 567.000 ans d’âge de la calotte recouvrant le plus grand lac sous-glaciaire d’Antarctique, Vostok. L’étude de ces matériaux doit permettre notamment de modeler les futurs changements climatiques possibles sur Terre.
De la glace vieille de près de 600.000 ans a été extraite par des scientifiques russes de la calotte glaciaire située au-dessus du célèbre lac Vostok en Antarctique, a annoncé dans un communiqué l’Institut de l’Arctique et de l’Antarctique de Saint-Pétersbourg.
Selon l’Institut, les chercheurs ont remonté à la surface un échantillon qui compte 567.000 ans d’âge d’une profondeur de 3.453 mètres. "L’année prochaine, les scientifiques comptent prélever des échantillons vieux de plus d’un million d’années des couches inférieures du glacier", indique l’Institut.
L’objectif final du projet consiste à atteindre et à percer la couche glaciale à la profondeur de près de 3,61 kilomètres où gît la glace âgée de 1,2 million d’années.
Ces échantillons doivent permettre aux spécialistes de "reconstituer avec précision le régime de température, d’évaluer l’activité solaire et volcanique ainsi que la densité et la composition gazeuse de l'atmosphère, de déterminer sa teneur en gaz à effet de serre" d’une époque géologique donnée, d’après le communiqué.

"Mais ce qui est plus important, c’est que nous serons en mesure de modeler les futurs changements climatiques possibles sur notre planète", constate le directeur de l'Institut, Alexandre Makarov.

Lac Vostok

Rappelant par ses contours le lac Baïkal, Vostok est le plus grand lac sous-glaciaire d’Antarctique et mesure 250 kilomètres de long sur 50 de large. Pendant des millions d’années, ce système unique recouvert de quatre kilomètres de glace a été isolé de l’atmosphère. Les échantillons prélevés là-dessus permettront aux scientifiques de comprendre comment le climat évoluait au cours de ces derniers millénaires.
En février 2012, les chercheurs russes ont atteint l’eau du lac conservée sous les glaciers. L’étude des échantillons d’eau a ensuite révélé la présence des bactéries qui n'appartenaient à aucune classe connue. Ces dernières ont pourtant été jugées inoffensives pour les humains.
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