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Boudé par le Golfe, le Liban fait la quête auprès d’une Turquie qui n’a plus de sous
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Le Liban appelle à l’aide. Marginalisé par les pays du Golfe qui lui reprochent l’influence du Hezbollah, Beyrouth se tourne vers la Turquie. Ankara se rêve en... 02.02.2022, Sputnik Afrique
2022-02-02T19:27+0100
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La Turquie répondra-t-elle favorablement aux sollicitations de Beyrouth? Une chose est sûre, à l’aune de la crise économique multidimensionnelle qui frappe le pays du Cèdre, les dirigeants libanais se tournent vers Ankara. Après les visites infructueuses de l’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri pour obtenir un soutien politique régionale en 2021, la venue du chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu en novembre dernier, voici que le chef du gouvernement libanais Najib Mikati a été reçu par Recep Tayyip Erdogan lui-même dans la capitale turque."Nous sommes déterminés à accroître notre assistance au Liban, notre coopération dans le tourisme et dans le domaine de l'éducation, et nous continuerons à contribuer aux forces de la Finul [la force d’interposition de l’Onu au Liban, ndlr]",a promis le Président turc. Mais du côté libanais, l’urgence prime. Mikati ne s’est pas rendu en Turquie pour une simple visite de courtoisie. "Aujourd'hui, nous avons grand besoin de votre coopération et de votre aide. Votre amour personnel envers le Liban et nos relations personnelles étroites ouvriront de nombreuses portes à la coopération et à l'assistance", a-t-il insisté."Un message voilé à Riyad"Mais cette visite est à replacer dans un contexte particulier. Le Liban est marginalisé par les pays du Golfe et la communauté sunnite libanaise est orpheline depuis le départ politique de Saad Hariri la semaine dernière. "Cette visite de Mikati est de l’ordre du symbolique", estime Jana Jabbour, docteur en Sciences politiques à Sciences Po Paris et enseignante à l’université Saint-Joseph de Beyrouth.En effet, les pétromonarchies du Golfe boudent plus que jamais le Liban. Après les propos du ministre de l’Information libanais, Georges Cordahi, le 29 octobre, jugeant la guerre au Yémen "absurde", l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Koweït ont renvoyé les diplomates libanais et rappelé leurs ambassadeurs au Liban. Depuis, Georges Cordahi a démissionné. À l’instigation de Paris selon lui. Emmanuel Macron aurait jugé son départ nécessaire afin d’évoquer le dossier libanais avec les autorités saoudiennes.Mais, dans le sillage de cette crise, Riyad est allé encore plus loin. Les Saoudiens ont annoncé le gel des importations en provenance du Liban. A la suite de cette mesure de rétorsion, Beyrouth pourrait perdre environ 10% de ses exportations. Le manque à gagner atteindrait les 300 millions de dollars annuels. La source de revenus venus d’Arabie saoudite semble bel et bien tarie.Pour tenter de recoller les pots cassés, le chef de la diplomatie koweïtienne a fourni un document en douze points, visant à apporter une solution durable pour le rétablissement des relations entre le Liban et le Golfe. Problème de taille, les pétromonarchies continuent d’exiger le désarmement du Hezbollah, leur ennemi invétéré. Une mesure impossible, à en croire le ministre des Affaires étrangères libanais. "Je ne vais pas [au Koweït] pour remettre les armes du Hezbollah. Je ne vais pas mettre fin à l'existence de ce parti, il n'en est pas question", a-t-il insisté le 28 janvier. Donc, pour l’heure, le statu quo demeure.Hezbollah-Turquie: chacun chez soi au LibanC’est en ça que la Turquie aurait une carte à jouer dans le dossier libanais.Contrairement aux pays du golfe Persique qui refusent tout contact avec le parti chiite libanais, Ankara n’est pas dans cette logique. Bien au contraire, plusieurs hommes d’affaires turcs proches de l’AKP, parti d’Erdogan, ont des liens avec la communauté chiite libanaise pour ouvrir des commerces au Liban. Il y a donc une sorte de "modus vivendi entre les deux acteurs, chacun réalise ses projets tout en respectant la ligne rouge de l’autre", précise Jana Jabbour.Ce tropisme libanais ne date pas d’hier. "La politique turque au Liban s’inscrit dans le temps long avec la mise en place d’une stratégie régionale de zéro problème avec ses voisins", résume la spécialiste de la Turquie. Par l’intermédiaire de l’activisme de l’ancien chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoğlu, Ankara avait tenté en 2010 de mettre en place une zone de libre échange intitulée "Shamgen" avec la Jordanie, la Syrie et le Liban. Compte tenu des printemps arabes et de ses conséquences désastreuses sur le Moyen-Orient, la Turquie a dû revoir sa politique à l’égard du pays du Cèdre.Aujourd’hui, l’influence turque reste surtout cantonnée à certaines régions libanaises.En raison de quatre siècles de domination ottomane sur le pays du Cèdre, le facteur historique ne peut être éludé dans les rapports turco-libanais. Pas moins de 10.000 Turkmènes vivent toujours au Liban. Le Président Erdogan s’était d’ailleurs rendu dans l’un de leurs villages en 2010. "En capitalisant sur ses liens avec la communauté sunnite, la Turquie a tenté de se rapprocher du Liban et d’y construire une arrière-cour et une sphère d’influence", explique la chercheuse.L’essentiel de la politique turque au Liban réside surtout dans ses actions humanitaires. Dès 2014, l’agence turque de coopération et de coordination (TIKA) y a développé un programme d’aide humanitaire. Ce projet a permis la création d’un hôpital à Saïda et une assistance éducative et culturelle, avec notamment la restauration de monuments ottomans dans tout le pays. Par exemple, l’ancienne gare et de la tour de l’horloge à Tripoli. De surcroît, le gouvernement turc a financé le secteur de l’audiovisuel avec des séries et des films à la gloire de l’histoire ottomane.Un "décalage entre les ambitions et les capacités de la Turquie sur le terrain"De surcroît, dès le lendemain de l’explosion du port de Beyrouth le 4 août dernier, la Turquie avait affiché sa solidarité en dépêchant des équipes de secouristes ainsi que de nombreux convois humanitaires. Le porte-parole du ministre turc des Affaires étrangères avait également effectué le déplacement. Une manière pour Erdogan de montrer que le Liban restait dans l’orbite d’Ankara. Mais cette réponse face à l’urgence de la catastrophe cachait aussi un intérêt purement économique.Erdogan l’a lui même rappelé lors de son entretien avec Nagib Mikati. Les entreprises turques sont prêtes "à mettre en œuvre d'importants projets dans le domaine des infrastructures, notamment la reconstruction du port de Beyrouth". En ayant transmis les images satellite de l’explosion du port, la Russie se positionnerait mieux sur ce dossier. Mais les concurrents se bousculent au portillon! Les Allemands avec la compagnie Hamburg Port Consulting ont dévoilé un plan de 30 milliards d’euros. Les Français avec CMA-CGM ont également proposé de moderniser le port. Les Chinois sont aussi dans les starting-blocks!En fin de compte, l’état désastreux des finances d’Ankara ne lui permettent pas, pour le moment, d’investir massivement au Liban. "Il y a un véritable décalage entre les ambitions et les capacités réelles de la Turquie sur le terrain. La crise économique limite encore plus les capacités de la Turquie", confirme Jana Jabbour.Ankara subit en effet de plein fouet une crise économique sans précédent avec la chute vertigineuse de la livre turque, une paupérisation de la classe moyenne et l’apparition d’une grogne populaire à l’encontre du pouvoir.Malheureusement pour le Liban, la Turquie ne semble pas en mesure de l’aider davantage. Finalement, Beyrouth aurait besoin d’une fusion entre le pragmatisme turc à l’égard du Hezbollah et les finances saoudiennes.
https://fr.sputniknews.africa/20220125/abandonne-par-ses-soutiens-etrangers-hariri-jette-leponge-et-plonge-le-liban-dans-lincertitude-1054596943.html
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La Turquie répondra-t-elle favorablement aux sollicitations de Beyrouth? Une chose est sûre, à l’aune de la crise économique multidimensionnelle qui frappe le pays du Cèdre, les dirigeants libanais se tournent vers Ankara. Après les visites infructueuses de l’ex-Premier ministre libanais Saad Hariri pour obtenir un soutien politique régionale en 2021, la venue du chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu en novembre dernier, voici que le chef du gouvernement libanais Najib Mikati a été reçu par Recep Tayyip Erdogan lui-même dans la capitale turque.
"Nous sommes déterminés à accroître notre assistance au Liban, notre coopération dans le tourisme et dans le domaine de l'éducation, et nous continuerons à contribuer aux forces de la Finul [la force d’interposition de l’Onu au Liban, ndlr]",a promis le Président turc. Mais du côté libanais,
l’urgence prime. Mikati ne s’est pas rendu en Turquie pour une simple visite de courtoisie.
"Aujourd'hui, nous avons grand besoin de votre coopération et de votre aide. Votre amour personnel envers le Liban et nos relations personnelles étroites ouvriront de nombreuses portes à la coopération et à l'assistance", a-t-il insisté.
"Un message voilé à Riyad"
Mais cette visite est à replacer dans un contexte particulier. Le Liban est marginalisé par les pays du Golfe et la communauté sunnite libanaise est orpheline depuis le départ politique de Saad Hariri la semaine dernière. "Cette visite de Mikati est de l’ordre du symbolique", estime Jana Jabbour, docteur en Sciences politiques à Sciences Po Paris et enseignante à l’université Saint-Joseph de Beyrouth.
"L’Arabie saoudite a tourné le dos au Liban et Nagib Mikati n’a plus les bonnes grâces du Golfe, car il ne réussit pas à affronter le Hezbollah. Le Premier ministre est en quelque sorte forcé de se tourner vers Ankara. C’est un message voilé à Riyad pour dire que la Turquie est prête à jouer son rôle de parrain du Liban", souligne notre interlocutrice.
En effet, les pétromonarchies du Golfe boudent plus que jamais le Liban. Après les propos du ministre de l’Information libanais, Georges Cordahi, le 29 octobre, jugeant la guerre au Yémen
"absurde", l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Koweït ont renvoyé les diplomates libanais et rappelé leurs ambassadeurs au Liban. Depuis, Georges Cordahi a démissionné. À l’instigation
de Paris selon lui. Emmanuel Macron aurait jugé son départ nécessaire afin d’évoquer le dossier libanais avec les autorités saoudiennes.
Mais, dans le sillage de cette crise, Riyad est allé encore plus loin. Les Saoudiens ont annoncé le gel des importations en provenance du Liban. A la suite de cette mesure de rétorsion, Beyrouth pourrait perdre environ 10% de ses exportations. Le manque à gagner atteindrait les
300 millions de dollars annuels. La source de revenus venus d’Arabie saoudite semble bel et bien tarie.
Pour tenter de recoller les pots cassés, le chef de la diplomatie koweïtienne a fourni un document en douze points, visant à apporter une solution durable pour le rétablissement des relations entre le Liban et le Golfe. Problème de taille, les pétromonarchies continuent d’exiger
le désarmement du Hezbollah, leur ennemi invétéré. Une mesure impossible, à en croire le ministre des Affaires étrangères libanais.
"Je ne vais pas [au Koweït] pour remettre les armes du Hezbollah. Je ne vais pas mettre fin à l'existence de ce parti, il n'en est pas question", a-t-il insisté le 28 janvier. Donc, pour l’heure, le statu quo demeure.
Hezbollah-Turquie: chacun chez soi au Liban
C’est en ça que la Turquie aurait une carte à jouer dans le dossier libanais.
"Se confronter à l’Iran et au Hezbollah au Liban est la dernière des priorités pour la Turquie", résume notre intervenante.
Contrairement aux pays du golfe Persique qui refusent tout contact avec le parti chiite libanais, Ankara n’est pas dans cette logique. Bien au contraire, plusieurs
hommes d’affaires turcs proches de l’AKP, parti d’Erdogan, ont des liens avec la communauté chiite libanaise pour ouvrir des commerces au Liban. Il y a donc une sorte de
"modus vivendi entre les deux acteurs, chacun réalise ses projets tout en respectant la ligne rouge de l’autre", précise Jana Jabbour.
Ce tropisme libanais ne date pas d’hier. "La politique turque au Liban s’inscrit dans le temps long avec la mise en place d’une stratégie régionale de zéro problème avec ses voisins", résume la spécialiste de la Turquie. Par l’intermédiaire de l’activisme de l’ancien chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoğlu, Ankara avait tenté en 2010 de mettre en place une zone de libre échange intitulée "
Shamgen" avec la Jordanie, la Syrie et le Liban. Compte tenu des printemps arabes et de ses conséquences désastreuses sur le Moyen-Orient, la Turquie a dû revoir sa politique à l’égard du pays du Cèdre.
Aujourd’hui, l’influence turque reste surtout cantonnée à certaines régions libanaises.
"La Turquie tente de jouer les rôles de parrain de la communauté sunnite, auprès des régions délaissées, notamment Akkar [région du nord du Liban à la frontière syrienne, ndlr] et à Tripoli, où se trouve une communauté turkmène", précise Jana Jabbour.
En raison de quatre siècles de domination ottomane sur le pays du Cèdre, le facteur historique ne peut être éludé dans les rapports turco-libanais. Pas moins de
10.000 Turkmènes vivent toujours au Liban. Le Président Erdogan s’était d’ailleurs rendu dans l’un de leurs villages en 2010.
"En capitalisant sur ses liens avec la communauté sunnite, la Turquie a tenté de se rapprocher du Liban et d’y construire une arrière-cour et une sphère d’influence", explique la chercheuse.
L’essentiel de la politique turque au Liban réside surtout dans ses actions humanitaires. Dès 2014, l’agence turque de coopération et de coordination (TIKA) y a développé un programme d’aide humanitaire. Ce projet a permis la création d’un hôpital à Saïda et une assistance éducative et culturelle, avec notamment la restauration de
monuments ottomans dans tout le pays. Par exemple, l’ancienne gare et de la tour de l’horloge à Tripoli. De surcroît, le gouvernement turc a financé le secteur de l’audiovisuel avec des séries et des films à la gloire de l’histoire ottomane.
Un "décalage entre les ambitions et les capacités de la Turquie sur le terrain"
De surcroît, dès le lendemain de l’explosion du port de Beyrouth le 4 août dernier, la Turquie avait affiché sa solidarité en dépêchant des équipes de secouristes ainsi que de nombreux
convois humanitaires. Le porte-parole du ministre turc des Affaires étrangères avait également effectué le déplacement. Une manière pour Erdogan de montrer que le Liban restait dans l’orbite d’Ankara. Mais cette réponse face à l’urgence de la catastrophe cachait aussi un intérêt purement économique.
"La Turquie se positionne pour la reconstruction du port de Beyrouth, qui d’une haute importance en Méditerranée orientale. Or, ce désir turc est également confronté à l’intérêt des autres puissances", indique la spécialiste de la Turquie.
Erdogan l’a lui même rappelé lors de son entretien avec Nagib Mikati. Les entreprises turques sont prêtes
"à mettre en œuvre d'importants projets dans le domaine des infrastructures, notamment la reconstruction du port de Beyrouth". En ayant transmis les images satellite de l’explosion du port, la Russie se positionnerait mieux sur ce dossier. Mais les concurrents se bousculent au portillon! Les Allemands avec la compagnie Hamburg Port Consulting ont dévoilé un plan de
30 milliards d’euros. Les Français avec CMA-CGM ont également proposé de moderniser le port. Les Chinois sont aussi dans les starting-blocks!
En fin de compte, l’état désastreux des finances d’Ankara ne lui permettent pas, pour le moment, d’investir massivement au Liban. "Il y a un véritable décalage entre les ambitions et les capacités réelles de la Turquie sur le terrain. La crise économique limite encore plus les capacités de la Turquie", confirme Jana Jabbour.
Ankara subit en effet de plein fouet une crise économique sans précédent avec la chute vertigineuse de la livre turque, une paupérisation de la classe moyenne et l’apparition d’une grogne populaire à l’encontre du pouvoir.
Malheureusement pour le Liban, la Turquie ne semble pas en mesure de l’aider davantage. Finalement, Beyrouth aurait besoin d’une fusion entre le pragmatisme turc à l’égard du Hezbollah et les finances saoudiennes.