CNN continue de jeter de l'huile sur le feu sur l'Ukraine, la Maison-Blanche dément des infox

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Maison-Blanche - Sputnik Afrique, 1920, 28.01.2022
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"Une invasion russe dès que le sol aura gelé en février", "Kiev sera saccagé": c’est ce que Joe Biden aurait dit le 27 janvier au Président ukrainien, lequel a d’ailleurs diminué la menace russe, lors d’un appel qui "ne s’est pas très bien passé", dit CNN. "Des mensonges", répond la Maison-Blanche, alors que Kiev décrit positivement ces échanges.
La récente conversation téléphonique entre Joe Biden et Volodymyr Zelensky sur la situation en Ukraine a été suivie d’une série d’affirmations de journalistes américains, contestées par les autorités des deux pays.
Se référant à un haut responsable ukrainien, plusieurs journalistes de CNN ont relayé sur Twitter des phrases attribuées au Président américain. Selon eux, ce dernier a mis en garde le 27 janvier le chef de l’État ukrainien contre une "invasion russe presque certaine une fois que le sol aura gelé en février". Et d’ajouter que Kiev serait "saccagé". Les rumeurs sur cette présumée attaque ont toujours été fermement rejetées par Moscou, qui "ne menace ni ne va attaquer personne".
M.Zelensky, cependant, a réaffirmé que la menace de la Russie restait "dangereuse mais ambiguë", et a déclaré douter qu’une agression ait lieu, poursuit CNN en le citant. Après que Joe Biden a continué d’insister, le Président ukrainien lui a demandé "de se calmer", a indiqué une journaliste de la chaîne de télévision dans un tweet supprimé, dont la capture d’écran est toutefois disponible.
D’après CNN, Biden n’a pas promis d’offrir beaucoup d’aide militaire à l’Ukraine, ni d’"armes sophistiquées", ni de troupes. Enfin, il a rejeté l’adhésion de Kiev à l’Otan.
Pour résumer, cette discussion "ne s’est pas très bien passée", a affirmé CNN.

Des démentis

La porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Emily Horne, a contesté cette description de l'appel. "Des sources anonymes "divulguent" des mensonges", a-t-elle affirmé sur Twitter.
"Le Président Biden a déclaré qu'il y avait une réelle possibilité que les Russes envahissent l'Ukraine en février. Il l'a dit publiquement et nous en prévenons depuis des mois. Les informations faisant état de quoi que ce soit de plus ou de différent sont complètement fausses".
M. Zelensky a tweeté que lui et Biden avaient eu un long appel au cours duquel ils "ont discuté des efforts diplomatiques récents sur la désescalade et se sont mis d'accord sur des actions conjointes pour l'avenir". Il a également déclaré avoir remercié son collègue pour l'assistance militaire en cours, ajoutant que "les possibilités de soutien financier à l'Ukraine ont également été discutées".
Plus tard, la présidence ukrainienne a publié un communiqué disant que M.Zelensky avait remercié la partie américaine pour avoir fourni "des armes létales".
Il s’agit du deuxième appel depuis le début de l’année entre les Présidents américain et ukrainien en pleines tensions entre la Russie, l’Ukraine, les États-Unis et l’Otan. Face au renforcement de la présence otanienne à proximité de la frontière russe, Moscou a publié deux projets d’un accord sur les garanties de sécurité encadrant les relations militaires entre la Russie, les États-Unis et l’Otan.

Tensions entre la Russie et l'Occident

Leur publication a débouché sur une série de négociations qui se sont tenues en janvier, à savoir les sommets Russie-États-Unis et Russie-Otan, les consultations Russie-OSCE et les pourparlers des chefs russe et américain de la diplomatie. Moscou a demandé à Washington de répondre par écrit à ses propositions.
Dans sa réponse reçue le 26 janvier, les États-Unis n’ont pas fait preuve d’une réaction positive à l’exigence principale russe, le non élargissement à l’Otan, a fait savoir le ministre russe des Affaires étrangères. Les détails de la lettre restent inconnus car Washington a appelé Moscou à ne pas la publier dans son intégralité. Vladimir Poutine en ayant déjà pris connaissance, une réaction est attendue.
Deux jours plus tôt, le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a annoncé que des militaires avaient été mis en état d’alerte renforcés. 8.500 soldats américains ont reçu l'ordre d'être prêts à quitter leur base pour renforcer le flanc est de l'Otan.
M.Biden a déclaré que mettre les troupes en alerte maximale n'était pas une provocation, mais était nécessaire pour soutenir les pays d'Europe de l'Est membres de l'Alliance qui, selon lui, ont des raisons de s’inquiéter en raison de leur proximité géographique avec la Russie.
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