Le Canada enverrait des forces d'opérations spéciales en Ukraine

© Sputnik . Sergueï Averine / Accéder à la base multimédiaUn poste de contrôle dans la république autoproclamée de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine (archive photo)
Un poste de contrôle dans la république autoproclamée de Lougansk, dans l'est de l'Ukraine (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 18.01.2022
S'abonner
Contingent militaire et systèmes d'armement léger de défense antichar pour "garantir la sécurité". Alors que la Russie appelle l'Alliance à cesser d'accorder toute assistance militaire à l'Ukraine en vue d'assurer une désescalade de la situation, le Canada et le Royaume-Uni campent sur leurs positions.
Les discussions organisées la semaine dernière entre la Russie et l'Occident n'ont pas permis d'avancer vers une issue diplomatique à la crise ukrainienne, bien que Moscou, accusé d'avoir massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière en prévision d'une possible attaque contre l'Ukraine, démente tout projet d'agression.
Pour prévenir toute "invasion russe", les pays de l’Otan continuent de fournir une aide militaire à Kiev.

Canada

Se référant à des sources anonymes, la chaîne Global News a rapporté le 17 janvier que le Canada avait envoyé un petit contingent de forces d'opérations spéciales en Ukraine. Outre "dissuader toute agression russe en Ukraine", l'unité serait également chargée d'aider à élaborer des plans d'évacuation du personnel diplomatique canadien en cas d'invasion à grande échelle.
Contactés pas Global News, ni le gouvernement canadien ni les forces d'opérations spéciales n'ont confirmé cette information.
Le porte-parole du Commandement des opérations spéciales, le major Amber Bineau, a pour sa part précisé que les forces spéciales canadiennes dispensaient une formation et un "exercice d'instructeur et de leadership" à leurs homologues ukrainiens depuis 2020, alors que selon des sources de Global News, le dernier contingent des forces spéciales, parti en Ukraine vers le 9 janvier, ne participait pas à la formation.

Royaume-Uni

Londres a déclaré le 17 janvier avoir commencé à fournir de ses "systèmes d'armement léger de défense antichar" à l'Ukraine afin de l'aider à se défendre contre une éventuelle invasion. Les premières livraisons ont été effectuées dans la journée, a indiqué le ministre britannique de la Défense Ben Wallace, précisant qu'un petit nombre de soldats de l'armée britannique allaient donner des formations pendant une courte période.
Il n'a pas précisé le nombre ni le type d'armes envoyées à l'Ukraine, assurant toutefois qu’elles "ne sont pas stratégiques et ne représentent aucune menace pour la Russie. Elles sont à utiliser pour se défendre", ajoutant que "si des chars d'assaut venaient à entrer en Ukraine, à l'envahir, alors ces armes feront partie du mécanisme de défense".

États-Unis

Selon CNN et Politico, l’administration Biden a discrètement approuvé en décembre l’envoi d’une aide supplémentaire à l’Ukraine de 200 millions de dollars (175 millions d’euros). Celle-ci comprend du matériel militaire tel que des armes, des munitions, des radios, des pièces de rechange ainsi que du matériel médical. Politico évoque de son côté des systèmes de radar et des équipements maritimes.
Confirmant l’information auprès de la chaîne, le Département d’État a souligné que cet envoi prendrait du temps, puisque l’aide de 60 millions de dollars (52 millions d’euros) approuvée l’été dernier est seulement en train d’être finalisée. Contacté par Politico, un conseiller du Président ukrainien Volodymyr Zelensky estime que ce matériel "permettra à l’Ukraine d’infliger des dommages supplémentaires à la Russie, mais ne modifiera pas significativement le résultat" en cas de conflit ouvert.

"Invasion graduelle" de l’Ukraine par l’Otan

Dans ce contexte, le porte-parole du Kremlin a exposé dans un entretien à la chaîne télévisée américaine CNN que Moscou ne pouvait plus tolérer l’"invasion graduelle de l'Ukraine par l’Otan avec ses infrastructures, ses instructeurs, ses dépôts d’armes défensives comme offensives".
Selon Dmitri Peskov, ces évolutions ont poussé les relations russo-ukrainiennes "vers la ligne rouge", ce qui constitue "une menace pour la stabilité et la sécurité en Europe".
Comme il l’a expliqué, la Russie juge nécessaire de maintenir ses forces armées à la frontière ukrainienne par souci de précaution face à la tension croissante dans la région et l’"ambiance inamicale" créée par "divers exercices menés par l’Otan" ainsi que par les vols de ses "chasseurs et avions-espions".
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала