- Sputnik Afrique, 1920, 12.01.2022
Garanties de sécurité Russie-Otan
Des consultations entre la Russie et les États-Unis et la Russie et l'Otan consacrées aux propositions russes sur les garanties de sécurité se sont déroulées en janvier 2022 à Genève et Bruxelles.

Moscou évoque des déclarations "vives et agressives" de Washington sur fond de négociations

© Sputnik . Alexeï Maychev / Accéder à la base multimédiaLe Kremlin de Moscou
Le Kremlin de Moscou - Sputnik Afrique, 1920, 12.01.2022
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Le Kremlin dit comprendre la raison des déclarations "agressives" de la part des États-Unis dans le contexte des négociations en cours sur les garanties de sécurité, mais indique que "la situation a atteint un point critique en termes de sécurité européenne".
Moscou constate ces derniers jours le fait de déclarations "agressives" de la part des États-Unis, a déclaré le porte-parole du Président russe, Dmitri Peskov.
"Que nous constations ces dernières 24 heures et ces derniers jours un encadrement des négociations en cours par des déclarations aussi vives et agressives de Washington, c’est intéressant, bien que nous comprenions pourquoi c’est fait", a-t-il indiqué aux journalistes ce 12 janvier.
À la question de savoir si les négociations au sujet des garanties de sécurité étaient menées à partir de rapports de force, Dmitri Peskov a répondu par la négative.
"Le Président [Poutine, ndlr] a dit qu'il n'y avait pas et ne pouvait pas y avoir de place pour des ultimatums […] Mais la situation a atteint un point critique en termes de sécurité européenne", a-t-il souligné.
La Russie et les États-Unis ont tenu des consultations concernant les propositions de Moscou sur les garanties de sécurité les 9 et 10 janvier à Genève, suivies d'une réunion du conseil Russie-Otan à Bruxelles et de consultations sur la base de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Vienne. Les négociations sont également consacrées au dossier ukrainien.
Les discussions se sont déroulées entre les vice-ministres des Affaires étrangères russe et américain, Sergueï Riabkov et Wendy Sherman, et n’ont abouti à aucun résultat rapide, les deux parties campant sur leurs positions, mais s’étant toutefois promis de poursuivre le dialogue.

Des déclarations belliqueuses

Ces derniers temps, les États-Unis multiplient leurs déclarations acerbes vis-à-vis de la Russie. Ainsi, Wendy Sherman a affirmé que Washington avait été "ferme en repoussant les propositions de sécurité".
"Nous ne permettrons à personne d’entraver la politique de porte ouverte de l'Otan, qui a toujours constitué le pivot de l'Alliance. Nous ne renoncerons pas à la coopération bilatérale avec les pays souverains qui souhaitent travailler avec les États-Unis", a-t-elle lancé lors d’un point presse sur le dialogue russo-américain.
Qui plus est, elle a estimé qu’il ne s’agissait pas de "négociations".

"C'était une discussion pour mieux se comprendre et établir les priorités et préoccupations de chacun. Ce n'était pas ce que vous appelleriez une négociation", a-t-elle lancé au cours d’un point presse accordé le 10 janvier.

Début décembre, au lendemain de son entretien avec Vladimir Poutine, Joe Biden avait pour sa part affirmé en conférence de presse qu’il avait "été très clair" avec son interlocuteur et qu’en cas d’agression de Moscou contre l’Ukraine, il y aurait "des conséquences économiques comme il n’en a jamais vu".
La Russie, qui réclame des garanties juridiques excluant un élargissement de l’Otan à l’est, est accusée ces derniers temps de masser des troupes à la frontière avec l’Ukraine. Elle a toutefois déclaré à plusieurs reprises que, sur son territoire, elle déplaçait ses forces à sa guise.

Washington en fait trop?

Il semble que, dans leur volonté de se montrer respectueux du droit international, les États-Unis, en la personne de leur secrétaire d’État, se soient emmêlé les pinceaux. Antony Blinken a ainsi cité parmi les principes fondamentaux des relations internationales l'inadmissibilité d’un changement de frontières par la force, de la limitation d’intégration d’États au sein d’alliances ainsi que de l'établissement de sphères d'influence.
"Comprenons-nous bien que Washington ne soutient plus +la souveraineté du Kosovo+ et ne s'oppose plus au retour de la Syrie au sein de la Ligue arabe?", a ironisé sur sa chaîne Telegram la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, en commentant les propos d’Antony Blinken.
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