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Covid-19

L’Omicron était déjà présent en Europe avant la cascade de restrictions visant l’Afrique

© AP Photo / Denis FarrellLe titre d'un journal après la propagation du variant Omicron du Covid-19
Le titre d'un journal après la propagation du variant Omicron du Covid-19 - Sputnik Afrique, 1920, 02.12.2021
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Le nouveau variant Omicron a été trouvé dans les échantillons prélevés aux Pays-Bas, mais aussi en Écosse bien avant son identification officielle par l’OMS et les restrictions prises par des dizaines de pays censées ralentir sa propagation. Des mesures qualifiées d’illusoires par certains experts.
L’Omicron était déjà présent en Europe avant même que les pays du Vieux continent ne ferment leurs frontières à l’Afrique australe, montrent les données fournies par les Pays-Bas et l’Ecosse.
Le 30 novembre, les autorités sanitaires néerlandaises ont annoncé avoir trouvé deux cas de l’Omicron sur leur territoire, datés des 19 et 23 novembre, soit quelques jours avant la réunion de l’OMS qui a eu lieu le 26 novembre. C'est pendant cette réunion que la nouvelle souche a été qualifiée de variant préoccupant. Mais pour la première fois elle a été signalée à l’OMS en Afrique du Sud le 24 novembre, indique l'organisation.
Ces cas ont été révélés lors de tests de dépistage.

"Dans un test PCR spécial, les échantillons ont montré une anomalie dans la protéine spike, faisant craindre une implication du variant Omicron", a expliqué le ministère néerlandais de la Santé.

Il n’est pour l’heure pas clair si ces personnes ont voyagé dans des pays de l’Afrique australe.
De même, neuf cas de l’Omicron ont été détectés en Écosse le 23 novembre, toujours avant la réunion de l’OMS. Selon la Première ministre écossaise Nicola Sturgeon, tous les cas sont probablement liés à un "seul évènement privé" qui a eu lieu le 20 novembre, rapporte Le Guardian.

"Protection illusoire"?

Pourtant, plus de 50 pays ont restreint l’accès à leur territoire pour les voyageurs en provenance de l’Afrique australe après la réunion de l’OMS du 26 novembre.

"Je pense que c’est vraiment protection illusoire […]. C'est comme verrouiller une moustiquaire. Vous avez l'impression d'avoir fait quelque chose pour vous protéger, mais ce n'est vraiment pas le cas", a déclaré le 30 novembre à CNN Jonathan Reiner, professeur de médecine et de chirurgie à l'université George Washington.

"La mise en place des interdictions de voyager qui ciblent l'Afrique attaque la solidarité mondiale", s’est indignée le 28 novembre Matshidiso Moeti, directrice régionale du Bureau régional de l'OMS pour l'Afrique.
En France, l’épidémiologiste Catherine Hill, intervenant le 29 novembre sur BFM TV, a jugé que la fermeture des frontières serait "une vaste blague", car il "est très facile de passer par d’autres pays".
Dans une interview à la BBC en début de semaine, Angelique Coetzee, présidente de l'Association médicale sud-africaine et docteure à l’origine de la découverte de la nouvelle souche, a confié qu’elle avait révélé le nouveau variant après l’examen d’un patient d’une trentaine d’années le 18 novembre. Il présentait des symptômes "inhabituels" disant être extrêmement fatigué pendant deux jours.
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