Les USA promettent à l’Ukraine de diminuer les risques liés au Nord Stream 2

© Sputnik . Dmitri Leltchouk / Accéder à la base multimédiaUn chantier du gazoduc Nord Stream 2 en Allemagne (archive photo)
Un chantier du gazoduc Nord Stream 2 en Allemagne (archive photo) - Sputnik Afrique, 1920, 03.11.2021
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Alors que l’Ukraine est préoccupée par le maintien du transit du gaz russe via son territoire après la mise en service du Nord Stream 2, le secrétaire d’État américain a promis au Président ukrainien de diminuer les risques encourus.
Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré le 2 novembre à Glasgow le Président ukrainien Volodymyr Zelensky en marge de la COP26, a annoncé le porte-parole du département d’État américain Ned Price.
Selon lui, M.Blinken a assuré à M.Zelensky que Washington œuvrerait avec ses partenaires pour consolider la sécurité énergétique de l’Ukraine.
"Il [Antony Blinken, nrlr] s’est félicité des mesures prises par l’Ukraine pour lutter contre la corruption et a souligné qu’avec nos alliés et partenaires, les États-Unis continueraient de renforcer la sécurité énergétique ukrainienne, notamment en réduisant les risques posés par le gazoduc Nord Stream 2."
"Le secrétaire Blinken a réaffirmé le soutien indéfectible des États-Unis à la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de l’Ukraine", a-t-il ajouté.

Le transit garanti jusqu’en 2024

L’Ukraine s’oppose au Nord Stream 2 qui menace le maintien du transit du gaz russe vers l’Europe via son territoire.
Pour les prochaines années, la perte du transit ne présente pas d’ennuis. Le contrat signé entre la Russie et Kiev prévoit le passage de 40 milliards de mètres cubes par an entre 2021 et 2024. D’après les termes du contrat, Gazprom rembourse le transit de cette quantité annuelle indépendamment du volume de gaz réel livré via le territoire ukrainien.

Poutine s’exprime sur l’avenir du transit du gaz via l’Ukraine

Intervenant à la mi-octobre lors de la Semaine russe de l’énergie, Vladimir Poutine a fait savoir que la Russie était prête à conserver le contrat sur le transit du gaz via l’Ukraine et même à accroître les volumes fournis, mais devait comprendre le montant des achats.
Il a cependant averti qu’il était dangereux d’en augmenter les volumes car, si l’infrastructure ukrainienne sautait, l’Europe serait privée de cette voie de livraison.

"Le niveau de l’usure du système de transport du gaz (STG) en Ukraine est de 80-85%", a-t-il précisé enajoutant qu’il faudrait le remettre en bon état avant d’y faire passerdu combustible.

En évoquant les livraisons de gaz en Europe lors du forum de discussion Valdaï, le Président russe a indiqué qu’en fournir au moyen du Nord Stream 2 était 5,6 fois plus écologique que l’acheminer via l’Ukraine.
Le PDG de Gazprom Alekseï Miller avait déclaré que le transit via l’Ukraine pourrait être maintenu après 2024 en fonction de l’utilité économique et l’état technique du STG ukrainien.

Une menace d’optimisation

Kiev insiste sur l’augmentation des livraisons de gaz via son territoire. La capacité de son STG est de 146 milliards de mètres cubes tandis que 100 milliards ne sont pratiquement pas utilisés. En outre, l’Ukraine a perdu une part du transit car en vertu d’un nouveau contrat avec la Russie la Hongrie est approvisionnée via le gazoduc Turkish Stream depuis le 1er octobre.
Si le transit via l’Ukraine est complètement arrêté, son STG devra être optimisé afin d’exploiter seulement la partie travaillant pour le marché intérieur.
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