La troïka pour le Soudan appelle à libérer le Premier ministre du pays

Khartoum, Soudan - Sputnik Afrique, 1920, 26.10.2021
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Les États-Unis, le Royaume-Uni et la Norvège, préoccupés par la situation au Soudan, ont condamné la suspension des institutions de l’État et ont appelé à libérer le Premier ministre et d’autres dirigeants civils détenus illégalement.
Les gouvernements de la troïka pour le Soudan (États-Unis, Royaume-Uni et Norvège), les parrains du dossier soudanais depuis des années, ont dénoncé la déclaration de l’état d’urgence dans ce pays, la dissolution du gouvernement de transition et la mise en détention du Premier ministre et d’autres dirigeants civils.
"Nous appelons les forces de sécurité à libérer immédiatement les personnes qu'elles ont détenues illégalement. Les actions de l'armée représentent une trahison de la révolution, de la transition et des aspirations légitimes du peuple soudanais à la paix, à la justice et au développement économique", indique la déclaration commune de la troïka publiée le 25 octobre sur le site du département d’État américain.
La troïka a exprimé son soutien aux forces œuvrant pour un Soudan démocratique avec un gouvernement civil légitime.
"Nous rejetons cette tentative de faire dérailler la transition vers des élections démocratiques et appelons au rétablissement immédiat du gouvernement dirigé par des civils sur la base de la Déclaration constitutionnelle et d'autres documents fondamentaux de la transition", ont annoncé les trois gouvernements.

Arrestation du Premier ministre et dissolution du gouvernement

Le 25 octobre, des militaires soudanais ont arrêté le Premier ministre Abdallah Hamdok, quatre ministres, le gouverneur de Khartoum Ayman Nimr et le membre du Conseil de souveraineté Mohamed al-Faki.
L’état d’urgence a été proclamé. Le Conseil de souveraineté militaire et le gouvernement de transition civil, institués à l’issue du coup d’État d’avril 2019 et fonctionnant parallèlement, ont été dissous.
Ce coup de force a déclenché des protestations massives dans la capitale Khartoum. Des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue. Les militaires ont ouvert le feu. Le ministère de la Santé a fait état de sept morts et de quelque 140 blessés.
Une réunion à huis clos du Conseil de sécurité de l’Onu consacrée à la situation aura lieu ce mardi à 16h00 (22h00 à Paris).

Commentaire de Moscou

En commentant la situation, le ministère russe des Affaires étrangères a signalé que les événements dans ce pays résultaient d’une grave crise économique et de la perte de confiance envers le gouvernement de transition.
"Nous partons du fait que les développements au Soudan témoignent d’une grave crise systémique touchant tous les domaines de la vie politique et économique. C’est un résultat logique de l’échec de la politique appliquée au cours de ces deux dernières années", commente la diplomatie russe.
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