Les nouvelles centrales nucléaires voulues par Macron ne font pas l'unanimité parmi les Français

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Alors qu’Emmanuel Macron serait prêt à annoncer la construction de mini-centrales nucléaires pour sécuriser le secteur énergétique, les Français ne sont pas unanimes sur cette question. 51% des sondés y sont favorables contre 49% qui apparaissent moins enthousiastes, indique une enquête Ifop pour Le Journal du dimanche.
Les Français sont-ils favorables à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires alors même qu’Emmanuel Macron l’envisage, comme l'indique Europe 1? Selon un dernier sondage, aucun mouvement d'opinion net ne semble encore se dessiner.
D'après une enquête Ifop réalisée pour Le Journal du dimanche les 5 et 6 octobre auprès d'un échantillon de 1.010 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, 51% des répondants se positionnent en faveur de la création de nouveaux réacteurs contre 49% qui y sont défavorables.
Les plus âgés (76% des 65 ans et plus) soutiennent assez largement la construction de nouvelles centrales. Cependant, les plus jeunes apparaissent moins enthousiastes: 42% des 25-34 ans y sont favorables et peuvent avoir tendance à privilégier des énergies jugées plus "vertes".

Mini-centrales nucléaires

Le 4 octobre, Europe 1 a fait savoir que le Président français s’apprêtait à annoncer un projet de construction de centrales nucléaires de type SMR (Small Modular Reactor), des installations avec des mini-réacteurs.
La puissance d’un SMR ne dépasse pas les 300 mégawatts, contre plus de 1.000 mégawatts pour les réacteurs nucléaires classiques. Ces mini-réacteurs peuvent être regroupés pour augmenter la puissance. Leur construction reste relativement simple: ils sont fabriqués en série en usine puis transportés sur le lieu d’exploitation.
Selon Europe 1, le projet existe à ce stade uniquement sur le papier. Par ailleurs, depuis 2019, EDF développe avec Naval Group, TechnicAtome et le Commissariat à l'énergie atomique un projet de réacteur SMR baptisé Nuward et censé être "le plus compact du marché". Cette centrale nucléaire sera destinée à l'exportation à l'horizon 2030, et son but principal sera le remplacement des centrales à charbon, très émettrices de CO2.

Au cœur de la campagne de 2022

À six mois de l'élection présidentielle, le nucléaire est au cœur des enjeux majeurs de la campagne, surtout dans le contexte de la hausse des prix de l’énergie.
Si le quasi-candidat Éric Zemmour fait savoir qu’il est favorable à la relance nucléaire, l’écologiste Yannick Jadot prévoit de sortir du nucléaire en une vingtaine d’années, et le candidat La France insoumise Jean-Luc Mélenchon partage cette vision. Valérie Pécresse, l’une des candidats de la droite, elle aussi, veut revenir sur le programme de fermeture anticipée des réacteurs en pointant l’importance de la construction des nouveaux réacteurs EPR et le développement de réacteurs de quatrième génération Astrid.
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