Moscou évoque la date de mise en service du Nord Stream 2

© Sputnik . Alexeï Maïchev / Accéder à la base multimédiaMinistère russe des Affaires étrangères
Ministère russe des Affaires étrangères - Sputnik Afrique, 1920, 15.09.2021
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Une fois autorisé par Berlin, le Nord Stream 2 devrait être mis en service début 2022 et fera l’objet de «nouvelles tentatives d’attaque» par les pays qui s’y opposent, selon Sergueï Lavrov. Parmi les opposants «les plus agressifs» figurent les pays baltes, la Pologne et plusieurs pays de l’UE.
Après avoir confirmé la fin de la construction du Nord Stream 2, le ministre russe des Affaires étrangères a fait savoir que le gazoduc pourrait être lancé d’ici quatre mois.
«Tous les travaux sont terminés. L’obtention des autorisations nécessaires de la part du régulateur allemand est en cours. On apprend que ce processus n’est pas rapide, quatre mois environ. On parle donc de début 2022», a déclaré ce 15 septembre Sergueï Lavrov aux journalistes.
Il s’est également dit certain que la controverse qui dure depuis des années autour du projet se poursuivra.
«Il ne fait aucun doute que le gazoduc sera visé par de nouvelles attaques. Les plus fervents opposants sont minoritaires, mais ils sont agressifs. Il s’agir en premier lieu des pays baltes, de la Pologne et de plusieurs pays de l’Union européenne, guidés par leurs sentiments antirusses», note le chef de la diplomatie de la Russie.

Opposition au gazoduc

Cette déclaration intervient après que deux sénateurs américains ont posé un ultimatum à Joe Biden, exigeant la mise en place de mesures punitives contre l’opérateur du Nord Stream 2, dont la légitimité est assurée, selon eux, par la loi pour contrer les adversaires de l'Amérique au moyen de sanctions (CAATSA). En leur absence, ils continueront de faire obstacle à la désignation des candidats aux départements d’État et du Trésor.
En mai dernier, l’administration Biden a annulé les sanctions visant Nord Stream 2 AG et son directeur général, l'Allemand Matthias Warnig, les jugeant «contre-productives», la construction du gazoduc étant presque terminée. Une décision qui a suscité une avalanche de critiques dans les rangs politiques des États-Unis qui font la promotion de leur gaz naturel liquéfié (GNL) en Europe.
L’Ukraine, qui craint de perdre les revenus qu’elle tire du transit du gaz russe après la mise en exploitation du gazoduc Nord Stream 2 qui relie la Russie à l’Europe en contournant le territoire ukrainien, s’oppose également au projet et tente d’obtenir le soutien de Washington.
Le 21 juillet, les États-Unis et l’Allemagne ont conclu un accord visant à assurer le transit du gaz russe via l’Ukraine. Le département d’État américain a averti de son éventuelle intervention en cas d’utilisation de l’énergie par la Russie en tant qu’arme géopolitique en Europe. Une hypothèse que Moscou a à plusieurs reprises démentie.

La mise en service du Nord Stream 2

Le pipeline est composé de deux conduites longeant le gazoduc existant, Nord Stream 1, et reliant la Russie à l'Allemagne par le fond de la mer Baltique sur 1.230 kilomètres. Sa capacité totale est de 55 milliards de mètres cubes de gaz par an. En décembre 2019, la construction a été suspendue suite à l’introduction de sanctions américaines. Après le départ de Donald Trump de son poste de Président, les travaux ont repris. Ils ont été achevés le 10 septembre.
La livraison de gaz à l’Europe devrait débuter dès 2021, «pendant la saison de chauffage actuelle», a fait savoir Alexeï Miller, président du conseil d'administration de Gazprom. Le même jour, Nikolaï Choulguinov, ministre russe de l’Énergie, a confirmé cette date.
Ces annonces ont été faites alors que les prix du gaz ne cessent de battre des records en Europe. Ce 15 septembre, son prix se négociant à 840 dollars les 1.000 mètres cubes, selon les chiffres de la bourse ICE.
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