Troisième dose de vaccin: «si ça me permet de vivre jusqu’à 100 ans, je n’ai rien contre»

© AFP 2023 LOIC VENANCEUne infirmière prépare une injection
Une infirmière prépare une injection - Sputnik Afrique, 1920, 31.08.2021
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À partir du 1er septembre démarre la campagne de rappel vaccinal visant les personnes âgées d’au moins 65 ans et/ou celles souffrant de comorbidités. Sputnik est allé à la rencontre de riverains afin de savoir s’ils étaient prêts à recevoir une troisième injection contre le Covid-19.
«Cela me paraît nécessaire et responsable», glisse d’emblée un Francilien au micro de Sputnik.
«J’ai des petits-fils de 30 ans, il n’y en a un qui est hospitalisé actuellement parce qu’il n’a pas voulu se faire vacciner. Donc même une quatrième dose, cinquième dose, sixième dose, si ça me permet de vivre jusqu’à 100 ans, je n’ai rien contre», renchérit une autre riveraine.
Craignant toujours une progression du variant Delta, le gouvernement relance la campagne vaccinale. Ainsi, les personnes âgées d’au moins 65 ans et celles présentant des comorbidités (diabète, obésité, etc.) auront-elles la possibilité de recevoir une injection de rappel (ou troisième dose) contre le coronavirus. Ceci sous réserve de laisser passer un délai de six mois avec la dernière piqûre. Cette campagne de rappel concerne 18 millions de personnes.

L’efficacité des vaccins diminue avec le temps

En outre, «d’autres groupes de population sont susceptibles de bénéficier dans le courant de l’automne d’un rappel vaccinal, selon l’évolution des connaissances scientifiques», a indiqué la Direction générale de la santé (DGS) dans une note transmise aux professionnels de santé le 27 août. Une décision qui pourrait s’expliquer par la perte d’efficacité des vaccins dans le temps.
Lit d'hôpital (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 27.08.2021
«L’immunité collective est quasiment inatteignable» face au variant Delta, selon Martin Blachier
Selon une étude menée par l’Université d’Oxford et l’Office national des statistiques britanniques (ONS), portant sur plus de trois millions de personnes vaccinées au Royaume-Uni, au bout de trois mois, la protection des vaccins de Pfizer et d’AstraZeneca contre le virus chuterait. Ainsi, elle passerait respectivement de 85% et 68%, deux semaines après l’injection, à 75% et 61% après 90 jours. Une perte d’efficacité qui serait également plus prononcée chez les personnes de plus de 35 ans.
Reste qu’actuellement, la nécessité d’une troisième dose reste à prouver. Hans Kluge, directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’Europe, a rappelé le 30 août que «nous devons être un peu prudents avec la piqûre de rappel, car il n’y a pas encore assez de preuves.»
«Mais de plus en plus d’études montrent qu’une troisième dose permet de protéger les personnes vulnérables, et c’est ce que font de plus en plus de pays dans notre région», a-t-il nuancé.
De son côté, la Haute autorité de santé (HAS) a rendu un avis favorable pour cette «troisième dose», mais en le conditionnant à l’approbation de l’Agence européenne du médicament. Et pour cause, les autorisations de mise sur le marché conditionnelles actuellement accordées aux différents vaccins ne prévoient pas de rappel.
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