La Chine teste avec succès un nouveau type de missile - photos
22:29 21.08.2021 (Mis à jour: 08:00 22.08.2021)
© Sputnik . Anton Denissov
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L’armée chinoise a mené des exercices de tirs avec un nouveau prototype de missile conventionnel à courte portée. Et ce alors que la tension entre Pékin et Washington ne cesse de monter, concernant notamment Taïwan.
Alors que les États-Unis ont récemment fait part de leurs inquiétudes quant au développement de l’arsenal nucléaire chinois, Pékin continue de tester de nouvelles armes. La dernière en date est un missile conventionnel de précision, à courte portée, possédant un nouveau type d’ogive, rapporte la chaîne CCTV.
Deux prototypes ont été tirés dans une région désertique du nord-ouest chinois. Les missiles sont venus à bout d’un système de brouillage électromagnétique et de conditions environnementales difficiles pour toucher leur cible, à quelques centaines de kilomètres.
China's PLA Rocket Force successfully tested two new types of precise-strike conventional missile warheads in Northwest China desert region. The missiles penetrated multi-layer "enemy defenses" hundreds of kilometers away and destroyed "enemy target". pic.twitter.com/EvPTRhQt4l
— Global Times (@globaltimesnews) August 21, 2021
Aucune précision n’a encore été donnée sur les caractéristiques du missile. Mais cette nouvelle variante semble appartenir à la catégorie des Dong-Feng 15, principaux missiles chinois à courte portée, développés dans les années 1990, relate le Global Times. Si le corps du missile utilise des technologies connues, l’ogive pourrait offrir quelques nouveautés, notamment en termes de système de guidage et de système antibrouillage, a déclaré au quotidien chinois Song Zhongping, un expert militaire chinois.
Tensions autour de Taïwan
Les observateurs pensent que ce nouveau modèle d’ogive peut jouer un rôle dans la crise taïwanaise qui oppose Pékin à Washington. Ce 17 août, l'Armée populaire de libération (APL) avait encore procédé à des exercices d’assaut au large de l’île, avec plusieurs navires, des avions de chasse et des avions anti-sous-marins.
Côté américain, les passages répétés de destroyers dans le détroit de Taïwan ne favorisent guère la désescalade. Sept manœuvres de ce genre ont déjà eu lieu depuis la prise de fonctions de Joe Biden. La dernière, fin juillet.
#USSBenfold is dedicated to a #FreeAndOpenIndoPacific! ⚓
— U.S. Navy (@USNavy) July 30, 2021
USS Benfold (DDG 65) transits the Taiwan Strait while conducting routine underway operations. Benfold is forward-deployed to the @US7thFleet area of operations in support of a free and open Indo-Pacific. pic.twitter.com/iD1jHym5wv
Le différend s’est encore envenimé avec les récentes prises de positions de Tokyo, qui a évoqué une potentielle aide militaire commune avec Washington, si la Chine en venait à occuper Taïwan. Le Japon se dit principalement préoccupé pour l’île d’Okinawa, située à quelques encablures des côtes taïwanaises.
Au-delà du cas de Taïwan, les États-Unis ont également fait part de leurs inquiétudes à propos de l’arsenal nucléaire chinois, en constant développement. Près de 120 silos seraient en construction dans l’ouest du pays, pour accueillir des missiles balistiques intercontinentaux (ICBM), rapportait récemment le Washington Post.
En juin, la Chine avait par ailleurs une nouvelle fois testé ses missiles DF-26, baptisés «tueur de porte-avions». D’une portée de 4.000 kilomètres, ces derniers peuvent être utilisés pour mener des attaques conventionnelles ou nucléaires contre des cibles terrestres et navales.